La hausse des prix de l'essence enregistrée ces derniers jours a orienté les regards vers le gouvernement, qui vient à nouveau reconduire les subventions au profit des hôteliers et des transporteurs. Cette augmentation du carburant qui influe sur les prix des produits de consommations réduisent le pouvoir d'achat des citoyens. Mais cette fois-ci, le gouvernement a décidé de ne pas penser à une éventuelle subvention, bien que les tensions restent perceptibles. Pire encore, Goldman Sachs a déclaré ce mardi 7 juin, que les prix de détail de l'essence en été devraient atteindre des niveaux normalement associés au pétrole à 160 dollars afin de réduire la demande. Depuis plusieurs années, la politique subventionniste de l'Etat subventionne la baisse de plusieurs produits dont le gaz pour les particuliers, l'électricité et surtout le blé. Mais il y a quelques années, l'Etat s'est retiré du subventionnement direct du diesel et de l'essence et, dans la situation actuelle, il a seulement décidé d'aider les entreprises de transport à amortir les hausses de prix avec des subventions. Pourtant, les partis d'opposition réclament depuis des mois le retour des subventions aux carburants dans les stations-service, au vu des prix du litre, dont certains dépassent les 16 dirhams. La ministre des Finances et de l'Economie, Nadia Fattah Alaoui, a répondu négativement aux demandes de subventions lors de la séance de questions orales lundi à la Chambre des représentants. Pas subvention Répondant aux questions orales des députés sur la hausse des prix des carburants, la ministre de l'Economie et des Finances, a exclu la possibilité de subventionner le secteur des hydrocarbures. → Lire aussi : Le blé résiste à la baisse des prix des denrées alimentaires L'augmentation des prix du carburant est un sujet très discuté. Lorsque Nadia Fattah Alaoui a été interpellée par plusieurs députés à ce sujet dans son allocution à la Chambre des députés du lundi 6 juin 2022, elle a précisé d'emblée que le gouvernement « n'a pas les ressources financières suffisantes pour fournir le carburant subventionner ». Un retour en arrière sur la décision de libéraliser le secteur des carburants n'est donc pas possible, de sorte que le marché est laissé au libre jeu de l'offre et de la demande. Pour le ministre, la hausse des prix du carburant « ne dépend pas de la volonté du gouvernement. Elle est une conséquence directe de la guerre en Ukraine, qui « a eu un impact direct sur le Maroc et sur la hausse des prix de plusieurs matières premières, dont le carburant et le blé », déclare-t-elle. « On ne sait pas comment la guerre en Ukraine et donc les prix du pétrole vont évoluer dans le monde », a souligné la ministre. Elle a également précisé que le « gouvernement étudie des solutions pour faire face à cette crise, mais sans toucher aux pierres angulaires du programme gouvernemental ». Mais au vu de la situation actuelle et de la hausse continue du prix du carburant, le gouvernement risque de changer de politique, dans un contexte où la tension sociale ne cesse d'augmenter et que des manifestations contre la hausse des prix ne cessent d'animer les villes. Goldman Sachs prédit un été chaud Les prix élevés du pétrole et de l'essence devraient augmenter encore plus cet été pour encourager une nouvelle production et décourager la consommation, selon La banque de Wall Street prévoit maintenant que les prix du pétrole brut Brent se situeront en moyenne à 140 dollars le baril entre juillet et septembre, en hausse par rapport à son appel précédent de 125 dollars le baril. Le Brent se négocie actuellement à environ 120 $ le baril. Pire encore, Goldman Sachs a déclaré que les prix de détail de l'essence en été devraient atteindre des niveaux normalement associés au pétrole à 160 dollars afin de réduire la demande. « Une forte flambée des prix reste tout à fait possible cet été », ont écrit les stratèges de Goldman Sachs dans un rapport