Le Gouvernement, la CGEM et les Syndicats ont procédé, ce 30 avril, à la signature d'une charte sociale pour institutionnaliser le dialogue social et d'un accord social tripartite et ce, après plusieurs rounds de négociation. Ce nouvel accord, qui se veut équilibré, a été conçu dans le cadre d'une démarche sérieuse, responsable et citoyenne, prenant en considération les impacts du contexte actuel de crise mondiale sur le pouvoir d'achat du citoyen marocain et les contraintes de compétitivité des entreprises. Il représente, pour les trois parties prenantes, une avancée importante car il s'agit du premier accord social qui prévoit un agenda précis de concrétisation des engagements pris par l'ensemble des parties et un conditionnement, ce qui constitue un gage du respect des promesses en faveur de l'évolution de notre législation sociale, du renforcement de notre tissu économique et de la promotion de l'inclusion sociale. Lire aussi: Première réunion de la Commission de dialogue social pour le secteur public Ainsi, l'Accord social prévoit, notamment : – Une première augmentation du SMIG de 5% au 1er septembre 2022 avec un report d'application pour l'écosystème du tourisme ; – Une seconde augmentation du SMIG de 5%, conditionnée par le respect des 2 engagements suivants : – La promulgation de la loi portant sur l'exercice du droit de grève au 1er janvier 2023 ; – L'amendement du Code du Travail au 1er juillet 2023, à travers la promulgation d'un texte de loi prenant en considération les attentes du secteur privé relatives, notamment à la flexibilité responsable ; – La prise en charge par l'Etat du coût financier engendré par la correction des salaires de référence pour le calcul de la pension des futurs retraités dont les revenus ont été impactés par la pandémie ; – Le lancement d'une réforme des systèmes de retraite avec deux pôles distincts: pôle privé et pôle public ; – La mise en place d'un ensemble de mesures favorisant la promotion du travail de la femme – avec la prise en charge par l'Etat de l'impact financier ; – La mise en place d'un ensemble d'avantages visant à encourager les entreprises à la signature de conventions collectives – avec la prise en charge par l'Etat de l'impact financier ; – L'engagement de préservation d'un climat de paix sociale par les Centrales Syndicales en contrepartie des avancées sociales accordées.