Après une série de réunions avec le ministre de l'Intérieur, le Chef du gouvernement a appelé ce mercredi 24 avril les centrales syndicales les plus représentatives à une réunion le lendemain pour discuter de la version finale de l'accord censé être signé avant le 1er mai. Aux côtés de la FDT qui a d'ores et déjà décidé de boycotter le traditionnel défilé de la fête du travail, la CDT s'apprête à consulter ses organes internes avant de statuer sur la signature de l'accord. Programmée en cette matinée du jeudi 25 avril, la réunion interne de la CDT a pour objectif de consulter et formuler des observations sur le projet d'accord tripartite (gouvernement, syndicats, patronat) soumis par le ministre de l'Intérieur en fin de semaine dernière. De ce fait, l'accord social sur l'augmentation des salaires dans les secteurs public et privé et d'autres revendications syndicales ne semble pas tout à fait satisfaire la centrale. Selon des sources de Hespress FR, c'est le Bureau exécutif représentant l'ensemble des organes de la centrale qui statuera sur l'acceptation ou le rejet de la formule gouvernementale. « La CDT sera obligée de se retirer de la séance de signature de l'accord en cas de non inclusion de nos propositions dans l'accord final, en particulier celles relatives à la mise en œuvre du reste du contenu de l'Accord du 26 avril 2011 », détaille notre source. La Centrale exige de mettre toutes les lois d'ordre social sur la table des négociations, avec une révision fiscale en matière d'impôt sur le revenu des salariés et des retraités et un arrêt sur des règlements de différends dans plusieurs secteurs et sites de travail. De son coté, le Bureau exécutif de la FDT a d'ores et déjà pris position par rapport aux conclusions du dialogue social. L'annonce du boycott des célébrations du 1er mai se veut comme une forme de protestation contre les résultats du dialogue social, que la centrale considère comme « très maigres ». Par ailleurs, la FDT se place parmi les centrales appelant vivement à accélérer le rythme législatif en matière de loi sur les syndicats, pas encore adoptée, et de loi sur le droit de la grève dont la promulgation est toujours en attente. « Cette loi permettra enfin de déterminer la gestion financière des syndicats, pour ainsi rétablir la confiance perdue pour les travailleurs », explique le Bureau exécutif de la centrale. Rappelons que dans un premier temps, le ministre de l'Intérieur avait réussi à convaincre les syndicats de l'offre du gouvernement d'augmenter globalement de 500 DH le salaire des fonctionnaires évoluant au-dessous de l'échelle 10, et d'une augmentation de 400 dirhams à partir de cette échelle. L'augmentation proposée est programmée sur trois tranches, qui seront versées sur un an et demi. Une première tranche prévue à partir de ce mois de mai, une deuxième en janvier 2020 et une troisième en janvier 2021. L'offre du gouvernement comprend également une augmentation des allocations familiales pouvant aller jusqu'à 100 DH pour chacun des trois premiers enfants. Du côté du secteur privé, le gouvernement et la CGEM se sont engagés sur une augmentation de 10% du SMIG dans les secteurs industriel, commercial et des services et dans le secteur agricole. Cette augmentation est également proposée en deux tranches.