Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a adopté le Plan gouvernemental pour l'égalité (PGE) « IKRAM2 » au titre de la période 2017-2021, en prévision de la vérification des procédures dans le cadre du comité interministériel en charge de la mise en oeuvre de ce plan. La ministre de la Famille, de la Solidarité, de l'Egalité et du Développement social, Bassima Hakkaoui a indiqué, dans un exposé, que ce Plan a été adopté conformément aux dispositions de la Constitution, aux Hautes orientations royales et au programme gouvernemental, a souligné le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi, dans un communiqué lu à l'issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement. L'élaboration de ce Plan s'est faite conformément à quatre approches, à savoir, le genre social, les droits de l'Homme, la gestion basée sur les résultats et l'intégration transversale et la mise en oeuvre territoriale, a-t-il indiqué. La vision stratégique du PGE, qui consiste en la réalisation de l'égalité entre les deux sexes, comprend quatre thématiques liées au renforcement des chances d'emploi pour les femmes, à la promotion de leurs droits, à leur implication dans la prise des décisions et à leur protection et renforcement de leurs droits. Le Plan comprend également trois axes transversaux relatifs à l'égalité entre les deux sexes; la lutte contre la discrimination et les stéréotypes basés sur le genre social, l'intégration des femmes dans l'ensemble des politiques et programmes gouvernementaux, outre la mise en oeuvre territoriale des objectifs du Plan. Les principaux impacts escomptés à travers la mise en oeuvre du Plan consistent en le renforcement de la participation efficiente de la femme dans la vie politique et économique, la consolidation de la protection sociale de la femme et sa sécurité physique et psychique et la mise en place d'un cadre propice et durable visant à promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes, a expliqué M. El Khalfi. Par contre, a-t-il noté, les défis auxquels fait face le PGE sont liés notamment aux problèmes de l'application territoriale du Plan, au rattrapage de l'écart enregistré dans l'accès à l'emploi entre les hommes et les femmes, à la nomination des femmes à de hautes fonctions, aux stéréotypes inhérents aux femmes dans tous les domaines et aux moyens techniques et financiers nécessaires à son application, a dit le ministre. Et d'ajouter que Mme. Hakkaoui a tenu à rappeler le bilan et les acquis du PGE « IKRAM1″ 2012-2016, en ce sens que 75% des procédures ont été effectuées pour un taux de réalisation ayant atteint 100%. M. El Khalfi a jouté que l'exposé a mis en relief les différents acquis dont ceux relatifs aux outils d'institutionnalisation, la création et la mise en oeuvre des outils de gouvernance et le suivi d' »IKRAM1 », outre la reforme de la loi organique relative à la Loi de finances. S'agissant des réformes législatives, la période 2012-2016 a été marquée notamment par l'approbation par la Chambre des représentants de la loi de lutte contre la violence faite aux femmes, le lancement de la modification de la loi pénale et du Code de la procédure pénale. Il a également été procédé à l'approbation du projet de loi relatif à l'instance de la parité et de la lutte contre la discrimination sous toutes ses formes et de l'approbation définitive du projet de loi relatif à la création du Conseil consultatif de la famille et de l'enfance, a-t-il relevé. Mme Hakkaoui a également passé en revue nombre de réalisations, à fort impact sur la femme, a ajouté M. El Khalfi, notant qu'en matière de l'enseignement, l'offre éducationnelle a augmenté avec la création de 612 établissements scolaires outre l'amélioration des indices de scolarité, d'égalité des chances et de l'égalité entre les deux sexes, a fait savoir M. El Khalfi. En matière de santé, le nombre de femmes bénéficiaires de la carte RAMED (régime d'assistance médicale aux économiquement démunis), a atteint 4 millions, outre le renforcement des structures de santé spécialisées dans la gynécologie et la création des unités mobiles d'appui aux programmes de la mère et de l'enfant en milieu rural. Sur le volet économique et social, un total de 63.692 veuves défavorisées ont, jusqu'au septembre 2016, bénéficié des subventions, alors que 40% des femmes ont bénéficié du programme auto-entrepreneuse, a-t-il rappelé, précisant que près de 3 millions de personnes, dont la moitié sont des femmes, ont bénéficié des différents projets de désenclavement.