Au moins onze personnes ont été tuées samedi dans l'attaque d'une mine d'or artisanale dans le nord du Burkina Faso, deux jours après une attaque similaire dans la même zone, ont indiqué dimanche des médias et des sources locales. « Des individus armés non identifiés ont perpétré samedi une attaque sur le site d'orpaillage de Baliata », une localité située sur l'axe Dori, chef-lieu de la région du Sahel, et Gorom-Gorom, a indiqué un habitant de la région, cité par des médias. « Au mois onze personnes ont été tuées par les assaillants qui ont sommé les exploitants miniers de déguerpir les lieux », selon la même source. « L'attaque a été menée par une trentaine d'hommes qui ont fait irruption sur des motocyclettes. Ils ont tiré sur les gens sans distinction », a ajouté un autre habitant, évoquant également une bilan d'une « dizaine de morts ». « Il y a eu également des blessés qui ont été évacués à Gorom-Gorom pour des soins », selon la même source. Jeudi, une attaque similaire a visé une mine d'or sauvage de Tondobi, une localité de la commune de Seytenga, près de la frontière nigériennes, faisant une dizaine de morts, selon des sources sécuritaire et locales. Malgré l'interdiction de l'orpaillage, provoquant régulièrement des éboulements meurtriers, les autorités peinent à contrôler l'exploitation sauvage de l'or, exercée par 1,2 million de personnes, selon des chiffres officiels. Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements armés, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,7 million de déplacés. Le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a fait de la lutte contre terrorisme et la refondation de l'état burkinabè sa « priorité ».