Sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc s'est résolument engagé, depuis plus de 20 ans, dans les efforts internationaux dans le domaine de l'environnement et du développement durable, a indiqué, mardi à Nairobi, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali. Intervenant lors des travaux de la 2ème session de la 5ème Assemblée générale des Nations Unies pour l'environnement (UNEA-5.2), qui se déroule à la capitale kényane du 28 février au 02 mars, Mme Benali a souligné que cet engagement s'est traduit par l'adhésion du Maroc à la plupart des conventions environnementales multilatérales, ainsi que par la mise en œuvre de celles-ci dans les textes de loi nationaux. De même, le droit environnemental a été consacré par la Constitution, a relevé la responsable gouvernementale qui représente le Maroc à l'UNEA-5.2, notant que le Royaume a mis en place une gouvernance relative au développement durable et réalisé un progrès significatif en matière d'intégration du principe de la durabilité dans les politiques sectorielles, et ce grâce à la Stratégie nationale du développement durable, qui vise une transition vers une économie verte et inclusive à l'horizon 2030. La ministre marocaine a aussi fait savoir que des objectifs très ambitieux ont été définis, en termes de développement des énergies renouvelables et de réduction des émissions des gaz à effet de serre, précisant que le Maroc ambitionne d'atteindre 52% du mix électrique national avant 2030 et réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d'ici 2030. Dans le domaine de la biodiversité, un cadre juridique de 250 textes de loi a été mis en place pour protéger les ressources naturelles, a-t-elle poursuivi, relevant que la conservation de la biodiversité est une composante importante des politiques sectorielles, notamment de la Stratégie Forêts du Maroc 2020-2030, qui vise la reconstitution des espaces forestiers à hauteur de 100.000 ha/an. → Lire aussi : La transition environnementale a renouvelé les liens entre matières premières et industrialisation En outre, un réseau de réserves naturelles a été créé afin de protéger et valoriser les ressources naturelles et d'en rationaliser l'utilisation, a poursuivi la ministre, ajoutant qu'une stratégie a été élaborée en matière d'agriculture, afin de réaliser un développement durable du secteur, à travers la rationalisation de l'utilisation des ressources hydriques, la préservation du sol et l'encouragement des produits bio. Le Maroc a également mis en place le programme de Gestion intégrée des zones côtières (GIZC), dans le but de préserver les écosystèmes côtiers et les protéger de la détérioration et de la pollution, a-t-elle relevé. La pandémie de la Covid-19 a soulevé le lien étroit entre la préservation des écosystèmes naturels et la Santé publique, a souligné Mme Benali, ajoutant que la crise sanitaire a montré l'importance de la coopération et la solidarité mondiales pour faire face aux crises multidimensionnelles qui menacent l'humanité. Ainsi, à la faveur d'une ferme volonté Royale, le Maroc a lancé un ensemble d'initiatives ambitieuses visant le renforcement de la résilience du continent africain, notamment la Commission du Bassin du Congo, la Commission Climat du Sahel et la Commission Climat des Etats Insulaires, en plus d'autres initiatives, telles que l'Adaptation de l'Agriculture Africaine (AAA) et l'Initiative soutenabilité, stabilité, sécurité en Afrique, en partenariat avec le Sénégal. L'UNEA-5.2 est une occasion pour consolider les acquis, renforcer la coopération pour une réconciliation avec la nature, a soutenu Mme Benali, appelant à une mobilisation collective pour faire face aux défis liés à l'environnement et au développement durable, en tenant compte de la responsabilité partagée et différenciée, et en fournissant les outils nécessaires à la mise en œuvre, tels que les Fonds, le soutien des capacités et le transfert de la technologie aux pays en voie de développement. « Nous demeurons convaincus que la solidarité humaine est la base fondamentale sur laquelle nous devons bâtir notre avenir », a conclu la ministre. Placée sous le thème « Renforcer les actions en faveur de la nature pour atteindre les objectifs de développement durable », l'UNEA 5.2 se penche sur plusieurs préoccupations environnementales, telles que les déchets marins, les solutions fondées sur la nature, la récupération verte et la gestion des déchets chimiques.