A quelques jours de la rentrée scolaire, qui intervient pour la deuxième année consécutive dans un contexte de crise sanitaire, le débat sur les frais de scolarité refait surface. Nombreuses sont les familles notamment celles à revenu limité qui se retrouvent, comme chaque année, face au même dilemme : quel établissement choisir et pour quel prix ? Choisir la meilleure école pour son enfant, c'est ce que souhaite chaque parent mais toute bonne chose a un coût. Un coût que les parents ne peuvent pas toujours assurer ! Un nombre considérable de parents estiment en effet que les prix affichés restent très élevés, au point de les considérer comme un fardeau pour la plupart des foyers. Une charge devenue encore plus pesante dans le contexte de crise sanitaire qui a eu des répercussions non négligeables sur les revenus des ménages. D'ailleurs, nombreux sont les pères de familles, pris au dépourvu par ces hausses appliquées en fin de la précédente année scolaire, qui ont dû reporter l'inscription de leurs enfants au mois d'août en attendant que ces écoles privées revoient leurs tarifs, ou ont même opté pour des établissements d'enseignement public. Interrogée par la MAP, Samira, mère de 4 enfants estime que « quand on a trois ou quatre enfants à charge comme c'est le cas pour moi, les frais de scolarité restent assez élevés« , expliquant que « payer pour un seul enfant ce n'est pas la même chose que de payer pour quatre, mais dans tous les cas les prix restent élevés partout alors on n'a pas le choix. On finit par inscrire les enfants !« . → Lire aussi : L'évolution de la situation épidémiologique, l'un des défis de la rentrée scolaire En plus de cela, a-t-elle dit, « ces établissements obligent les parents d'élèves à acheter des manuels assez chers et assez rares sur le marché et sont de ce fait très coûteux pour les familles« . « Ceci dit, ces frais ajoutés à ceux des inscriptions obligent de plus en plus de familles à avoir recours au crédit pour garantir l'éducation de leurs enfants« , a-t-elle déploré. Certes le coût élevé des établissements scolaires constitue une préoccupation majeure pour les parents. Ces frais varient d'un établissement à un autre sans prendre en considération le budget des familles. De l'avis de Aziz. B directeur d'une école primaire privée, l'augmentation des frais de scolarité est définie par une limite fixée par l'Etat. Dans le secteur de l'enseignement privé, les frais de scolarité dépendent de certains services présentés par l'établissement, a-t-il expliqué, soulignant que cette différence de prix appliquée d'une école à une autre peut varier mais ne devrait pas dépasser une fourchette bien prédéfinie. Toutefois, estime-t-il, les établissements d'enseignement privés appliquent généralement des prix « raisonnables », en ligne avec le pouvoir d'achat d'une large catégorie de familles appartenant à la classe moyenne ainsi qu'à la classe aisée. D'après lui, un établissement scolaire a plusieurs charges à payer. Des charges fixes mais aussi d'autres dépenses liées aux réparations, au maintien du matériel et au réaménagement, outre le coût relatif à l'application des mesures sanitaires imposées par les autorités dans le but de freiner la propagation du virus… C'est reparti alors pour une nouvelle année scolaire. Et qui dit rentrée, dit une longue liste de frais et de dépenses qui pèse lourd sur le budget des ménages de la classe moyenne, mais surtout ceux des classes les plus démunies. Un événement qui rend certes la tâche de plus en plus ardue pour un nombre important de familles marocaines. Néanmoins, et malgré des frais jugés excessifs, les parents sont prêts à se sacrifier pour offrir à leurs enfants la meilleure éducation possible. ( Avec MAP )