Après le bras de fer déclenché au début de la pandémie entre les parents d'élèves et les écoles privées autour du paient en temps de crise et des frais de scolarité trop élevés, le nombre d'élèves ayant quitté les bancs des écoles privées s'est inscrit à la hausse. Normal, puisque plusieurs familles ont vu leur budget rétrécir et ne peuvent plus assurer le coût exorbitant de l'enseignement privé. Cette augmentation au niveau des élèves quittant l'école privée pour le public est également due à la crainte des parents de voir les écoles privées réviser à la hausse leurs frais pour la prochaine année scolaire 2021/2022. À l'heure où le processus d'inscription et de réinscription dans les écoles privées devrait prendre fin d'ici la fin du mois de juin, tel que déterminé par le ministère de l'Education nationale pour les établissements d'enseignement affiliés au secteur privé, nombre d'entreprises gérant des écoles privées à Casablanca ont décidé d'appliquer une augmentation des frais de scolarité trimestriels et annuels, qui varie entre 5 et 15 % dans le but de garantir une meilleur scolarisation aux élèves. Cette décision, prise à la base par des établissements d'enseignement privé qui fournissent leurs services en échange d'une somme mensuelle à partir de 2000 dirhams pour le préscolaire et l'enseignement primaire, a engendré un grand mécontentement parmi les familles de la classe moyenne, qui étaient déjà affectées par les répercussions de la pandémie. Dans une déclaration à Hespress, Fouad Benchakroun, président de l'Autorité nationale des établissements privés d'enseignement et de formation au Maroc, justifie cette augmentation par le fait que les établissements privés ont eux mêmes été impactés par la pandémie depuis mars 2020, après que les familles se soient abstenues de payer leurs mensualités et cotisations, et ce en dépit des réductions que les écoles ont dû appliquer pour faire face aux contraintes imposées par la pandémie. Les autres contraintes résultant des répercussions de la pandémie, selon Fouad Benchakrou, ne sont autres que l'hémorragie subie par les établissements d'enseignement privés, en raison du départ d'un nombre important d'étudiants qui poursuivaient leurs cursus scolaire dans le secteur privé, en plus du coût élevé du fonctionnement des établissements du privé. Le même interlocuteur poursuit que « le coût élevé de fonctionnement des écoles privées trouve son origine dans les mesures de précaution et les conditions de reprise de l'activité et la prestation des services éducatifs« , rappelant que le ministère de l'éducation nationale a imposé une réduction du nombre d'élèves par classe à hauteur de 50 % de la capacité, en plus des investissements supplémentaires en ressources humaines et en équipement, passés du simple au double, ce qui explique pourquoi un certain nombre d'établissements d'enseignement privé ont opéré des hausses de 5 à 15 % de leurs tarifs.