Les opérations de démontage de l'immense échafaudage de la cathédrale Notre-Dame de Paris, fortement endommagé lors de l'incendie survenu le 15 avril 2019, ont débuté lundi matin et devraient durer au moins 3 mois. Cet échafaudage de 200 tonnes et plus de 40.000 pièces avait commencé à être monté en 2018 pour la restauration de la flèche de la cathédrale, mais sous l'effet des flammes, il s'est déformé, fragilisant la structure. « Au cours des derniers mois, l'échafaudage sinistré a été consolidé puis ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux afin de le stabiliser et d'empêcher tout risque d'écroulement », selon un communiqué de l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale. Ce chantier aura duré plus d'un an, les travaux ayant pris près de six mois de retard à cause des intempéries, de la grève syndicale contre le projet de réforme des retraites en décembre dernier puis du confinement. A partir de ce lundi, des cordistes démonteront un à un les tuyaux de l'échafaudage endommagé dans un ordre bien précis pour éviter que la structure ne s'effondre sur elle-même. « Deux équipes en alternance de cinq cordistes descendront au plus près des parties calcinées pour découper, à l'aide de scies sabres, les tubes métalliques fondus les uns sur les autres », explique le communiqué. Le 15 avril en fin d'après-midi, un incendie spectaculaire s'était déclaré dans les combles de l'historique cathédrale, dévorant une bonne partie de cet édifice construit entre les XIIe et XIVe siècles, et devenu, au fil des ans, un des sites les plus en vue de la capitale française. Des centaines de pompiers avaient été mobilisés pour lutter contre les flammes qui ont détruit la flèche, constituée d'une charpente de 500 tonnes de bois et recouverte de 250 tonnes de plaques de plomb, et la toiture de la fameuse cathédrale, située au cœur de Paris sur l'île de la Cité. Selon les experts, la reconstruction de la cathédrale prendra pas moins de 5 ans dans les meilleurs délais. Le parvis de Notre-Dame et la rue du Parvis, qui ont subi une pollution au plomb suite à l'incendie de la cathédrale entraînant leur fermeture immédiate, ont été autorisés à rouvrir le 31 mai dernier après l'avis favorable de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France. Les opérations de nettoyage, réalisées à plusieurs reprises, ont permis de diminuer très fortement les concentrations au plomb.