L'Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a publié mercredi une nouvelle analyse qui montre comment les mesures visant à freiner la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus risquent d'exposer les victimes de la traite des êtres humains à davantage d'exploitation et à limiter leur accès aux services essentiels. Selon l'ONUDC, les fermetures, les restrictions de voyage et de travail et les coupes budgétaires ont un effet négatif sur la vie de ces personnes déjà vulnérables – avant, pendant et même après leur calvaire. Parallèlement, de nouvelles ouvertures pour le crime organisé de profiter de la crise sanitaire actuelle se dessinent également, s'inquiète l'agence onusienne. L'ONUDC appelle, par conséquent, les pays à maintenir ouverts les abris et les permanences téléphoniques en faveur des victimes de la traite humaine, à garantir l'accès à la justice et à empêcher les personnes les plus vulnérables de tomber entre les mains des réseaux du crime organisé. Chaque année, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants sont victimes de la traite des personnes dans leur pays ou à l'étranger, rappelle l'Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime. Par la contrainte, la duperie ou la force, ils sont exploités pour leur force de travail, pour le sexe ou pour leurs organes. Presque tous les Etats sont touchés par ce crime contre l'humanité, comme pays d'origine, de transit ou de destination des victimes, selon la même source, qui fait observer que la traite des êtres humains peut être une entreprise lucrative et les responsables sont souvent liés à la criminalité organisée.