Le Conseil de sécurité de l'ONU a plaidé pour l'intensification de la coopération contre les menaces à la sécurité maritime et à l'adhésion universelle aux instruments internationaux pour contrer ce fléau. Dans une déclaration publiée à l'issue d'un débat tenu lundi en mode virtuel, les membres du Conseil citent la piraterie, les vols à main armée, les déplacements des terroristes et leurs actes contre le transport maritime, les installations au large, les infrastructures critiques et d'autres intérêts maritimes, ainsi que la criminalité transnationale organisée en mer, comme le trafic de stupéfiants et de substances psychotropes, de migrants, d'armes à feu, et la traite d'êtres humains. Organisé à l'initiative du chef du gouvernement indien, dont le pays préside le Conseil de sécurité en août, ce débat a porté sur les moyens de contrer les menaces à la sécurité des océans et des mers, "bien public mondial" et "bouée de sauvetage" du commerce international, selon les mots de Narendra Modi. Pour lutter contre ces fléaux, les Quinze prescrivent l'adhésion aux instruments internationaux, dont la Convention "historique" des Nations Unies sur le droit de la mer, véritable "constitution des océans". Les membres du Conseil prescrivent également l'intensification de la coopération internationale et se félicitent, s'agissant du renforcement des capacités des pays vulnérables, de la création de plateformes telles que le Forum de l'océan Indien sur la criminalité maritime de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Les actes de piraterie et les vols à main armée ont augmenté de 20% au premier semestre de 2020, par rapport à l'année précédente, et ceci malgré une baisse globale du volume du trafic maritime due à la pandémie de Covid-19, a alerté la Cheffe de Cabinet du Secrétaire général, Maria Luiza Ribeiro Viotti.
* Les actes de piraterie et de brigandage à travers le monde en légère hausse en 2020 (rapport) Selon une récente étude de l'ONUDC, la piraterie dans le golfe de Guinée devient de plus en plus sophistiquée. Le revenu global combiné des attaques est estimé à près de quatre millions de dollars par an, et leur impact économique, à 800 millions de dollars. Pour les navires, les besoins en matière de sécurité, les changements de trajectoire, le carburant supplémentaire, l'augmentation des primes d'assurance et autres coûts représentent des milliards de dollars, avec un impact négatif évident sur le commerce mondial, a indiqué la Directrice exécutive de l'ONUDC, Ghada Waly. La sécurité maritime, a ajouté la Cheffe de Cabinet du Secrétaire général, est également compromise par les problèmes autour des frontières contestées, des routes de navigation non conformes au droit international et de l'épuisement des ressources naturelles, dû, entre autres, à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée. Elle a appelé à une riposte qui aborde les causes profondes de ces défis, notamment la pauvreté, le manque de moyens de subsistance alternatifs, l'insécurité et la faiblesse des structures de gouvernance. Une riposte, a-t-elle ajouté, qui rassemble toutes les personnes concernées par les espaces maritimes; les gouvernements et les groupes régionaux, les compagnies maritimes, l'industrie de la pêche et de l'extraction, les forces de l'ordre ou encore les communautés côtières.