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« Réfugiés sahraouis » ? Non, séquestrés ...ou comment Alger fourvoie la communauté mondiale
Publié dans Maroc Diplomatique le 14 - 02 - 2020


Par Hassan Alaoui
C'est une gravissime et inexcusable confusion dans laquelle le gouvernement algérien s'efforce depuis des années de fourvoyer la communauté internationale. Il s'agit de l'amalgame délibéré entretenu à propos de populations retenues dans les camps de Tindouf Lahmada par l'armée algérienne qu'elle affuble du titre de « réfugiés » et qui sont en vérité des séquestrés, ni plus ni moins.
Au lendemain, et même pendant le lancement de la Marche verte en novembre 1975, furieux contre feu Hassan II, le président Houari Boumedien avait ordonné à ses troupes de se rendre dans la région de Lâayoune, manière de guetter la suite des événements après le départ des soldats espagnols et de se préparer à l'éventualité d'intervenir même contre les marcheurs marocains et les soldats des FAR. Les petites cités de Mahbès, Tifariti, Bir Lahlou, Amgala regorgeaient, en effet, de commandos espions algériens, d'escadrons dirigés par le commandant connu qui deviendra le général Ahmed Gaïd Salah et qui, en février 1976, avec d'autres soldats sera capturé par les FAR... Le Sahara libéré le 9 novembre 1975, le glas sonna pour les Tercio espagnols qui, « délivrés » oserait-on dire d'une mission d'occupation de cinquante ans, s'apprêtaient à quitter le territoire. Or, ne l'entendant pas de cette oreille, le gouvernement algérien a ordonné à ses militaires de quitter peu à peu Lâayoune et sa région en s'emparant de familles sahraouies que l'armée algérienne s'est appliquée à conduire manu militari, sous la menace vers Tindouf .
De tels détails sont certes connus, mais en revanche passés sous silence par les gouvernements algériens. Ils constituent néanmoins le point nodal de cette partie de poker jouée, non sans audace et cynisme, par Boumediene. Quelques rares images existent de colonnes armées, traçant sous la fumée et la poussière le désert qui sépare Lâayoune de Tindouf, avec des dizaines de familles sahraouies, embarquées dans les fourgons et échappant au regard de la presse occupée ailleurs. Combien ces sahraouis étaient-ils ? Selon nous et certains experts, ils ne dépassaient nullement 8000 personnes, la logistique militaire de l'ANP algérienne ne pouvant être supérieure à des patrouilles et donc incapable de faire traîner tous les habitants de la Sakiat al-Hamra...Or, la poignée de sahraouis forcée à un tel déplacement servira de manège à la propagande algérienne.
Le gouvernement algérien, après avoir violé le territoire du Maroc, a créé, par la suite des camps, monté des tentes de fortune à l'image de celles qui caractérisaient les camps d'occupation en Palestine, les exposant, tour à tour, aux diplomates et à la presse internationale pendant des années. Avec cependant cette différence : les camps étaient encadrés par des miradors et des gardes qui surveillaient les mouvements de populations innocentes qui s'étaient vu infliger le statut de « réfugiés », alors qu'elles étaient en vérité et sont toujours enfermées. Une population emprisonnée estimée à 8.000 personnes en 1975, s'est pourtant -et on ne sait par quel miracle- transformée en un peuple de 100.000 personnes en moins de 10 ans. Autrement dit, le polisario illustrait à merveille cette théorie de « génération spontanée » en très peu de temps pour offrir l'image d'un « peuple sahraoui » comme le lui ordonnait le pouvoir algérien qui l'a fabriqué.
Force nous est de rappeler qu'en 1974, secouées par la revendication du Royaume du Maroc de récupérer son Sahara, les Nations unies avaient imposé au maréchal Franco, président de l'Espagne, de procéder à un recensement de la population du Sahara occupé par ses troupes. Les résultats avaient conclu au chiffre de 74.000 habitants sahraouis implantés dans les provinces de Sakiat al-Hamra, Boujdour et Oued Eddahab ( Rio de Oro)... La Marche verte ayant déjoué le plan faustien de Franco et Boumediene pour un référendum contre le Maroc, on a vu que pas plus de 8.000 sahraouis, menés de force, avaient été déplacés à Tindouf et que la quasi-totalité des autres sont demeurés intra muros, dans les provinces du sud du Royaume, soit plus de 70.000 citoyens qui ont adhéré avec enthousiasme, c'est le moins que l'on puisse dire, au retour à la mère patrie. Ils seront rejoints au demeurant par un très grand nombre de leurs frères, parents et grands- parents chassés ou menacés par Franco et poussés vers le Nord, qui à Sidi Kacem, qui à Tétouan, à Meknès, Rabat, Casablanca, Agadir....
Donc la thèse algérienne propagée par les services et les propagantistes du polisario tombe à coup sûr en quenouille. Elle ne résiste pas à l'examen, d'autant plus qu'aussi bien Boumediene, Zeroual, Chadli, Bouteflika et autres se sont opposés, avec fureur, aux visites du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), de l'ONU dans les camps pour authentifier le nombre de « sahraouis » dans les camps. M. Antonio Guterres en sait aussi quelque chose, lui qui était, des années durant, à la tête du HCR et constamment confronté au « niet » du gouvernement algérien...
Pourquoi Alger s'obstine-t-elle à refuser les visites dans les camps de Tindouf ?
Si la question ne cesse de tarauder les esprits, la réponse est a contrario simple. Elle coule de source : les services algériens, dans leur souci de gonfler le nombre de la population séquestrée, en perspective d'un référendum que le Roi Hassan II avait accepté au Sommet de l'OUA de Nairobi en 1981, procédaient à tour de bras au « ramassage » – c'est leur expression – de citoyens subsahariens en errance dans la région du Sahel et de caravanes en quête de clémence climatique, de points d'eau. Les années 80 étaient marquées par d'impitoyables sécheresses qui faisaient déplacer des populations entières entre la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad, quatre Etats ayant presque une frontière directe avec l'Algérie.
On ne s'est point étonné qu'un beau matin, le polisario s'est proclamé un « peuple de 1 million de personnes » !
Jusqu'à nouvel ordre, un recensement réel n'a pas permis au HCR, donc à l'ONU d'authentifier qui est sahraoui et qui ne l'est pas, dans ces camps de la honte qui nous rappelle la Kolyma et le Goulag de l'époque stalinienne décrite par Soljenitsyne. Le Royaume du Maroc ne cesse de réclamer ce recensement par des experts impartiaux de l'ONU entre autres, parce qu'il est temps de mettre un terme à cette fallacieuse thèse de « réfugiés sahraouis » qui, en dehors de la camarilla de Brahim Ghali, sont, en vérité, des séquestrés, une population opprimée, réprimée et violée au mépris de la loi internationale.


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