La France a appelé, mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU, à soutenir la « Coalition pour le Sahel » créée à l'issue du sommet de Pau qui a réuni en début de semaine les pays du G5-Sahel, avec notamment comme objectif d'affaiblir durablement les mouvements terroristes sévissant dans la région. « Cette coalition sera basée sur l'efficacité et les résultats », a assuré devant les membres du Conseil, l'ambassadeur de France à l'ONU, Nicolas de Rivière. Le sommet de Pau, organisé lundi à l'initiative du président français Emmanuel Macron, avec les chefs d'Etat du G5-Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), a été marqué par la participation du Secrétaire général de l'ONU, des représentants de l'Union européenne et de l'Union africaine, avec pour objectif de se pencher sur la situation sécuritaire inquiétante dans la région. « Au Sahel, la donne a changé. Nous assistons désormais à une extension géographique et à une mutation de la menace » terroriste, a alerté l'ambassadeur français. « Face à cette situation, la France a jugé qu'il était important et urgent de réagir », a-t-il dit. Et d'ajouter qu'à l'issue du sommet de Pau, « nous avons décidé ensemble de mettre en place une +Coalition pour le Sahel+. L'objectif militaire, c'est d'affaiblir durablement les mouvements terroristes. L'objectif politique, c'est d'assurer le retour de l'Etat, dans toutes les régions du Sahel, aussi bien à Kidal que dans le nord du Burkina Faso ». « La France invite l'ensemble des pays et organisations intéressés à rejoindre cette initiative », a déclaré M. de Rivière, précisant qu'elle sera organisée en quatre piliers : la lutte contre le terrorisme, le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité des pays du Sahel, l'appui au retour de l'Etat et le développement économique et social. « Les chefs d'Etat se retrouveront à Nouakchott en juin prochain pour faire un suivi précis de la mise en œuvre de la Coalition et du respect des engagements réciproques », a fait savoir l'ambassadeur français.