L'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) lié au polisario, constitue aujourd'hui la principale menace djihadiste au Sahel, où il a enchaîné ces derniers mois les attaques à l'encontre des armées du Burkina Faso, du Mali et du Niger, rapporte, dimanche 9 février, l'agence espagnole Europa Press. Ce groupe terroriste est devenu une véritable préoccupation pour les forces de sécurité, souligne le média espagnol, évoquant la création, lors du sommet de Pau ayant réuni en janvier dernier la France et les Etat du G5 Sahel, d'une coalition pour lutter contre le terrorisme, en ciblant en "priorité" l' Etat islamique au Grand Sahara. "Ce groupe est désormais le point de mire des forces françaises et de celles de la région", relève l'agence de presse. La région dite des "trois frontières", entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, est la zone d'action de l'Etat islamique au Grand Sahara, une franchise de l'Etat islamique, depuis sa création en 2015, relève la même source, notant que ce groupe est dirigé par Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, membre du front polisario, un des principaux responsables du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), groupe djihadiste qui avait pris le contrôle du nord du Mali en 2012, devenu en 2013 al-Mourabitoune. Présent dans la zone de Ménaka, dans l'ouest du Niger et dans l'est du Burkina Faso, l'EIGS avait notamment revendiqué l'attaque de Tongo Tongo, en octobre 2017 au Niger, qui avait coûté la vie à quatre soldats américains et cinq militaires nigériens.