Si la vie privée du Roi Mohammed VI et de manière générale de la Famille royale, dans ses menus détails, vous intéresse plus que de raison, eh bien qu'à cela ne tienne ! Une feuille de chou est là pour vous en faciliter l'accès, elle s'est spécialisée dans le fatras et la fake-news. De qui s'agit-il ? Rien de moins sûr évidemment que ce site dénommé Afrik.com qui, n'en déplaise ni à ceux qui le dirigent ni aux autres qui leur lisent et lui vouent bonne foi et fidélité, nous engloutit dans le marigot de l'information mensongère, de ragots dignes d'une sentine…Il ne se passe guère une seule semaine sans que ce titre ne nous gratifie , ici et là, d'une « info sensationnelle » livrée à ses lecteurs comme une vérité assénée, puisée dans les mystères d'Alcôve des palais, cousue de fil blanc, fruit surtout de l'imaginaire farfelu et surtout psychopathe du scribouillard du moment, suant dans tous ses fantasmes… L'humanité est bouleversée, elle demeure coi , tant il est vrai que la prétendue exclusivité que lui offre Afrik.com n'a d'égale mais la récurrence comme mode d'emploi, outre le racolage, qu'une volonté de désacralisation irrévérencieuse qui sacrifie au sempiternel principe du sensationnalisme: plus on vise haut, plus on accroche l'opinion et les lecteurs, plus on buzze… Et le Roi Mohammed VI, comme aussi sa famille constituent la cible alléchante pour ceux qui, ennuyés sur leur esquif, en font leur miel. C'est dans l'ADN de ce site qui, dès l'incipit de sa présentation, n'hésite pas à étaler Ie nombre de vues, « d'abonnés », de followers et autres suiveurs… Donc serait-ce une histoire de buzz, de la vérité sacrifiée sur l'autel des chiffres, de la crédibilité massacrée au nom d'une obsession : vendre du « papier », fourvoyer autant que faire se peut les lecteurs et l'opinion, inventer et en veux-tu en voilà des manchettes et des titres dignes d'un caniveau ? Ici, c'est « Lalla Salma, épouse bannie et mère sacrée », là c'est « Que fait Mohammed VI chez Ali Bongo en compagnie de Moulay El Hassan et Lalla Khadija ? », ou encore : « Lalla Salma, l'absente la plus présente dans la vie de Mohammed VI »…Ah ! il y a mieux: « Mohammed VI, le jour le plus long » !, mais aussi : « Lalla Salma, l'échec de Mohammed VI »… Le florilège est un effet riche, un véritable dictionnaire de bidonnages et un catalogue ahurissant de mensonges... En quelques semaines, c'est manifestement un torrent d'articles consacrés au Roi et à son ex-épouse qui a défrayé la chronique. Un tombereau de suppositions et de prétendues révélations à vous faire perdre Ia raison, qui ne reposent sur aucune information sérieuse, nulle source crédible. Mais simplement des ragots et des calomnies. Une campagne meurtrière – c'est le cas de le dire – de mensonges et de faux scoop, un acharnement fielleux aussi qui participe d'une désinformation que l'on dirait organisée, débitée par un organe étranger et des racoleurs qui ne se Iassent pas de se prendre pour les intimes, pire : pour les confidents du Roi et de sa famille. Pour un peu, on serait tenté de croire qu'ils logent aux côtés du Souverain et qu'ils partagent son domicile, ses activités, ses pensées et ses doutes...Un titre tiré par les cheveux , alambiqué comme celui-ci : « Séparée de Mohammed VI, Lalla Salma sera puissante un jour », est simplement une calamiteuse prose que ne commettrait pas un élève du plus pitre établissement scolaire. Comme on dit vulgairement, du « petit nègre » et pardon ! pour ce qualificatif au sens commun. Chaque semaine, se relayant les uns et les autres, comme une série de mercenaires affidés , les sites et leurs copistes nous tarabiscotent de leur fiel, faisant feu de tout bois, inventant ici des monstruosités , là des bassesses avec le parti délibéré de choquer pour vendre et buzzer, là encore pour blesser une famille, mentir, encore mentir et, journalisme de caniveau oblige, marcher sur la dignité de ses membres tout en les instrumentalisant ...Il n' y a pas de mystère derrière cette cabale : les services algériens – dont le triste Maghreb online est la sinistre incarnation – se surpassent dans une médiocrité rampante, aujourd'hui de plus en plus devenue leur marque de fabrique. Et, ce qui ne gâte rien dans cette ubuesque logorrhée, cette énième uchronie, outre le lancinant ressassement des mêmes sujets, des mêmes lexicologies, des mêmes mots assassins et fielleux, violant la vie intime, c'est le lamentable suivisme dont font usage un certain Ignacio Cembrero, dont le profil à lui seul nous en dit long de sa passion triste, et toute une escouade de sites, y compris chez nous au Maroc. Ils confondent « révélations » avec irrévérence et croient nous faire prendre des vessies pour des lanternes, comme si le mot inventé alors par un certain Albert Londres, prince des reporters et maître dans notre métier, devait justifier toutes les médiocraties et porter atteinte à la dignité de l'Homme... S'il disait que « notre métier est de porter le couteau dans la plaie... », il préconisait aussi cette rédhibitoire précaution professionnelle et morale que la liberté de dire n'est pas non plus le droit de mentir. Mieux, pour reprendre le cher Lacordaire qui criait du haut de l'Assemblée : « c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ». On ne peut mieux arguer devant le carrousel de prétendus journalistes érigés en investigateurs, au masque de fer tombé si vite, trahis par leur mauvaise foi et cette ignoble pédagogie d'écrire, de réécrire, de nous prendre constamment au même amphigouri, de toujours inventer un « angle d'attaque » pour accrocher les lecteurs, vendre quitte à céder – fidèles à leurs bassesses – au sensationnalisme bidon, et à l'instar d'un palimpseste à y répéter inlassablement calomnies et injures. Ils tombent le masque, mais surtout le stylo pour le stylet... De l'exigence éthique de l'information, il y a manifestement à dire et à redire, la déontologie n'est pas donnée à tous. Il convient cependant de dénoncer ce tropisme et les procédés de cette presse de caniveau constituée de « Afrik.com », « Maghreb online » ou « El Confidencial » dans lesquels sévit un chat de gouttière dénommé Ignacio Cembrero, expulsé du Maroc et du quotidien El Pais qui n'en finit de ruminer sa revanche . Il sont tous nourris au même râtelier des services algériens ou ce qui en reste , tous se bousculant dans la hargne contre le Maroc, son Roi et ses institutions. Sur leur frontispice est hissé le style glauque et nauséabond digne d'un cloaque. On a compris : ce qui enrage cette camarilla obsédée par le Maroc et son Roi, c'est tout simplement le leadership qu'il incarne, les succès qu'il remporte, la reconnaissance internationale qui lui est régulièrement témoignée.