La Commission nationale des étudiants en médecine (CNEM) a annoncé, le 28 août, la fin du boycott, suite à la signature du procès-verbal d'un accord entre les doyens des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire et des représentants des étudiants de ces facultés. Une décision saluée par le gouvernement, hier soir, lors d'un point de presse à l'issue du Conseil de gouvernement. Enfin, les étudiants en médecine entament un nouveau chapitre dans leur cursus universitaire, après avoir trouvé un terrain d'entente avec l'Exécutif. Ces derniers ont décidé d'annuler la marche nationale prévue le 1er septembre et de regagner pour de bon, les bancs des facultés publiques de médecine, de chirurgie dentaire et de pharmacie. Pour le gouvernement, cet accord « permettra de répondre aux revendications pertinentes des étudiants et de mettre un terme aux grèves », précise le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors d'un point de presse, tenu hier, à l'issue du Conseil de gouvernement. Le document présente 14 points du dossier revendicatif, à l'exception, des points relatifs à l'interdiction aux étudiants des facultés privées de passer le concours public du résidanat et à l'ajout d'une sixième année pour obtenir le diplôme de médecine dentaire. La plupart des revendications estudiantines étaient liées à la formation et aux infrastructures : augmentation des postes au concours de médecins internes, réduction des frais de matériel payés par les étudiants dentistes, système d'assurance maladie obligatoire... Parmi les nouveaux acquis de ces étudiants, l'accord indique, entre autres, la création de 150 postes de résidents par an sur 5 ans, l'accélération des travaux du CHU de Tanger (avant la fin 2020) et de celui d'Agadir (avant la fin 2021) et assurer l'encadrement des stages au niveau des CHU et des cabinets privés. Concernant le prochain semestre, des mesures « exceptionnelles » seront prises, notamment, l'organisation des cours de rattrapage durant les premières deux semaines du mois de septembre, ainsi que le report du concours de résidanat de 2019, jusqu'à janvier 2020. En plus de la tenue d'examens de rattrapage et des stages hospitaliers sans toutefois les fixer dans le temps. Notons qu'environ 18.000 étudiants ont encouru le risque d'une éventuelle année blanche, pendant plusieurs mois, suite à la situation du blocage dans le dialogue entre les étudiants et le gouvernement. Pour rappel, ce combat des étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, a commencé depuis février dernier, avec un seul mot d'ordre : le boycott, jusqu'à ce que le gouvernement leur fournisse une réponse à leur dossier de revendications comprenant 16 points. Aujourd'hui, ils obtiennent gain de cause et reprennent le cours normal de leurs études dans les prochains jours.