Il est une réalité qu'il ne faut jamais oublier : la haine algérienne contre le Maroc, nourrie des décennies durant et servant d'exutoire aux dirigeants algériens. C'est peu dire qu'elle est depuis plus de 50 ans maintenant l'unique axiome de ces derniers, comme aussi le fait que tout l'agenda politique et diplomatique algérien est organisé en fonction et par rapport au Royaume du Maroc. Prendre en considération cette réalité, c'est en effet comprendre les soubassements de la campagne permanente du gouvernement algérien – quelle que soit sa nature – menée depuis cinq décennies contre notre pays. Une hostilité qui n'en démord jamais, recourt à tous les moyens, y compris surtout la corruption, le chantage et le mensonge. Ahmed Ben Bella, aussitôt l'Algérie devenue indépendante en juillet 1962, n'avait pas attendu un an pour s'attaquer au Maroc et occuper des localités marocaines près de Figuig. Dans son triste sillage le colonel Houari Boumediene, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat militaire en juin 1965, décida de faire la « guerre » au Maroc et de s'opposer à ses légitimes revendications sur son Sahara. D'abord en reniant ses engagements proclamés officiellement de soutenir le Maroc face au gouvernement espagnol et, en particulier, face à Franco, irréductible colonialiste, farouche opposant de notre intégrité territoriale. Ensuite en créant avec les services de renseignements espagnols le » polisario » avec l'objectif affiché combattre le Maroc ! Un pays « socialiste » appelé l'Algérie, hissé sur le promontoire du tiers-mondisme, s'allie donc au franquisme, caricature vulgaire du fascisme, pour créer le polisario, l'instrumentaliser et le propulser ! De cette cynique complicité, nous avons hérité de ce qu'on appelle » l'affaire du Sahara », inventée de toutes pièces, exploitée à des fins d'hégémonisme régional que le gouvernement algérien ne dissimule désormais plus! Pour avoir pris en otage l'Union africaine (UA) avec la complicité fallacieuse d'un Zuma, satrape de son état et détourneur de deniers publics sud-africains,du président nigérian, du grabataire Mugabe et autres, le gouvernement algérien fait des mains et des pieds pour saper le succès de la visite du Roi Mohammed V dans les pays d'Afrique de l'est. Les dirigeants algériens, qui en avaient fait leur chasse gardée , expriment leur inquiétude voire leur désarroi de voir les lignes bouger dans cette zone d'influence prétendument acquise à l'Algérie. Le principe du réalisme étant le ressort de la diplomatie internationale, rien n'interdit de penser que les Etats de l'Afrique de l'est et orientale procèdent à une révision déchirante de leur diplomatie, conscients que de nos jours le Royaume du Maroc, partenaire économique de choix, offre d'importantes perspectives pour un co-développement et de promotion du modèle de partenariat sud-sud! Qui plus est, le Maroc est cofondateur de l'Organisation de l'Unité africaine ( OUA) et notamment le pays hôte déjà en 1963 de la première conférence constitutive sous l'égide de feu le Roi Mohammed V organisée à Casablanca et à laquelle prenaient part dès leaders africains en majorité anglophones, de cette partie de l'Afrique dite l'est. La tournée du Roi Mohammed VI dans cette région du monde, outre le positionnent économique et commercial du Maroc, a valeur de symbole. C'est en effet une percée diplomatique significative qui traduit le souci du Souverain de diversification et d'exploration d'espaces nouveaux. C'est aussi une diplomatie de défis, bien dans le tempérament d'un Roi leader, fédérateur qui prône la détente, l'entente et la coopération. Le retour du Maroc au sein de la famille africaine sonnera évidemment le glas de l'unilatéralisme imposé au continent par l'Algérie et ses partisans. Le pouvoir de Zuma vit ses dernières heures, tout comme celui de Bouteflika plongé dans une rédhibitoire agonie. La majorité des Etats d'Afrique soutiennent le retour du Maroc au sein de l'organisation africaine et reconnaissent à la fois son poids et son rôle majeur pour la consolidation de la paix et le développement du continent. Cette dimension n'échappe guère aux dirigeants algériens, d'autant plus inquiétante à leurs yeux, que leur influence dans le continent se réduit à une peau chagrin.