Le groupe d'experts, mandaté par la Commission de statistique de l'ONU pour évaluer la réforme de l'Indice de développement humain (IDH) du PNUD, estime que ce qui a été annoncé comme "réforme majeure" s'est soldée par "des changements mineurs". Le groupe, qui a tenu sa première réunion les 24 et 25 mars dernier à New York, relève également la persistance d'"hésitations au niveau des changements prévus" de l'IDH, précise, mardi, le Haut commissariat au plan (HCP), qui fait partie du groupe des 77 plus la Chine et des institutions, qui ont demandé au PNUD d'engager des consultations avec la Commission de statistique, seul organe de l'ONU habilité à se prononcer en matière de données et de méthodologies statistiques. Le groupe d'experts a exprimé également ses regrets que le dialogue avec la communauté statistique internationale n'ait pas été entamé plus tôt, a-t-il ajouté dans un communiqué. Représentant l'UE, les Etats Unis, le Canada, l'Australie, le Brésil, le Mexique, l'Afrique du Sud et le Maroc (HCP), le groupe d'experts a recommandé au PNUD de s'inspirer, en matière d'indicateurs du développement humain, de la liste des indicateurs des Objectifs du Millénaire pour le Développement pour lesquels un effort important en matière de production de données a été fourni ces dernières années. Il a recommandé, par ailleurs, d'éviter l'utilisation de statistiques non officielles et d'être prudent dans l'estimation des données manquantes pour certains pays. Le groupe d'experts a souligné également la difficulté d'établir un classement précis des pays sur la base de valeurs de l'IDH calculées à partir des données statistiques disponibles. Il a proposé en conséquence au PNUD de considérer la possibilité d'un classement par groupes de pays. Les responsables du Bureau du Rapport sur le Développement Humain du PNUD, qui ont participé à la réunion du groupe d'experts, ont dû convenir de la validité et de la pertinence des remarques et recommandations formulées, estimant toutefois que le processus de réforme ne fait que commencer. En attendant l'aboutissement de ce processus, le PNUD propose de maintenir l'Indice dans sa forme actuelle avec des changements mineurs, autrement, le nombre de pays couverts par l'IDH serait réduit en raison de l'indisponibilité des données pour certains d'entre eux. Lors des débats de la 41ème session de la Commission de Statistique relevant du Conseil Economique et Social de l'ONU, qui a eu lieu du 23 au 26 février dernier, le groupe des 77 plus la Chine et plusieurs institutions, dont le HCP, avaient fait part de leur préoccupation de la manière avec laquelle est menée la réforme de l'IDH, a rappelé le HCP.