Des perspectives prometteuses s'offrent à l'initiative marocaine d'autonomie dans les provinces du Sud, et les membres du conseil de sécurité de l'ONU sont intimement convaincus que ce projet sérieux constitue une solution politique définitive et réaliste au conflit artificiel sur le Sahara, a affirmé le Premier ministre, M. Abbas El Fassi. M. El Fassi, qui présentait lundi devant la Chambre des représentants, le bilan de l'action gouvernementale, à l'occasion du mi-mandat de l'actuelle législature, a indiqué que la cause nationale a connu, ces dernières années, des développements importants qui confortent la position du Royaume sur les scènes régionale et internationale, grâce à la large adhésion qu'a suscitée l'initiative royale visant à accorder un statut d'autonomie aux provinces du Sud dans le cadre de l'unité et de la souveraineté nationales. Au niveau international, on n'évoque plus des plans dépassés et inapplicables, mais plutôt de règlement politique issu des négociations et empreint d'esprit de réalisme et de compromis, a-t-il ajouté, notant que la communauté internationale est parfaitement consciente de la responsabilité claire et directe de l'Algérie dans ce conflit artificiel, une attitude, a-t-il dit, qui influe négativement sur les relations bilatérales et l'intégration maghrébine. Il a, à cet égard, fait savoir que face à la cohésion du front intérieur, qui reste mobilisé derrière SM le Roi Mohammed VI, convaincu de la justesse et de la légitimité juridique et historique de sa cause sacrée que le Souverain a estimé être une "question d'existence et non de frontières", et face à la crédibilité dont jouit la proposition marocaine, les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume ont recouru à l'instrumentalisation de la question des droits de l'Homme. Le conseil de sécurité a pris conscience de ces manœuvres et décidé, dans sa résolution 1920, de proroger d'une année le mandat de la MINURSO, de renforcer le processus des négociations, d'entériner les résolutions adoptées lors des trois dernières années et de rejeter toutes les tentatives visant à faire avorter la dynamique enclenchée par l'initiative marocaine d'autonomie, à travers l'instrumentalisation immorale de la question des droits de l'Homme, a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la situation dramatique des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, le Premier ministre a affirmé que le Maroc qui a réalisé des avancées importantes en matière de droits humains et qui en ont fait un modèle à suivre en matière de justice transitionnelle, n'acceptera aucune surenchère dans ce domaine. Quelques cas isolés, ou provocations qui s'inscrivent dans le cadre de stratagèmes connus de tous, ne pourront en aucun cas détourner l'attention de la communauté internationale de la situation des populations des camps de Tindouf qui endurent toutes les formes de répression, de déportation, de viols et de détournement des aides humanitaires internationales, a-t-il souligné. Face à ce drame, l'Algérie a refusé d'opérer un recensement de ces populations par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), qui n'a pas non plus été autorisé à effectuer des entretiens individuels afin que les séquestrés puissent exprimer leur droit légitime au retour à leur patrie. En dépit du blocus militaire imposé aux populations détenues dans les camps, dans le déni total de leurs droits les plus élémentaires, des dizaines de personnes, notamment des jeunes, ont fui l'enfer des camps et rejoint leur patrie après avoir acquis la certitude que la thèse séparatiste et infondée et vouée à l'échec, a souligné M. El Fassi. La position du Royaume a été confortée par le dynamisme de sa diplomatie et grâce aux Hautes orientations Royales, a-t-il affirmé, soulignant la fragilité et le recul de la thèse séparatiste sur les scènes régionale et internationale, qui se reflète au niveau de la position de plusieurs pays africains ainsi qu'au niveau des organisations internationales, tels le mouvement des non-alignés, les cadres continentaux de coopération multilatérale et des ensembles régionaux. "La dynamique des relations diplomatiques a conféré au Royaume une place de choix sur la scène internationale grâce à la clairvoyance et la sagesse de SM le Roi Mohammed VI, qui a présenté une proposition politique réaliste à conflit artificiel", a-t-il assuré. Le Premier Ministre a souligné, dans ce contexte, que le Maroc, gouvernement, parlement, partis politiques, syndicats, société civile et l'ensemble des composantes de la société sont appelés à faire montre de davantage de vigilance et à redoubler d'efforts aux plans diplomatique, officiel et populaire, en parfaite harmonie, pour renforcer et immuniser le front intérieur et faire échec aux thèses éculées des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume.