"Langues et technologie" est le thème d'un séminaire qui s'est ouvert, jeudi, à la faculté des lettres et des sciences humaines de Ben-M'sik à Casablanca. Ce séminaire, organisé par l'université Hassan II-Mohammedia, en collaboration avec l'observatoire de recherche en didactique et pédagogie universitaire (ORDIPU) et le centre européen pour les langues vivantes, connaît la participation d'universitaires et de chercheurs marocains et étrangers. Les travaux de cette rencontre se focalisent sur l'examen du rapport entre les nouvelles technologies et les langues, notamment les questions ayant trait aux mécanismes de soutien à l'apprentissage des langues et au rôle de l'informatique dans l'apprentissage de la langue. Ils portent également sur les modes d'enseignement des langues, outre l'évaluation des opérations d'apprentissage dans le domaine de la langue et leurs perspectives. Dans une allocution à l'ouverture des travaux, le doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines Ben M'sik, M. Abdelmajid Kaddouri, a souligné que l'examen du rapport de la technologie à la langue s'inscrit dans le sillage des réflexions autour de questions engendrées par la mondialisation, faisant remarquer que parmi les enjeux liés à ce phénomène figure la communication de manière forte et excellente au moyen de techniques efficientes. M. Kaddouri a noté que les techniques de communication induites par le phénomène de la mondialisation ont changé le monde et provoqué de profondes mutations dans plusieurs structures culturelles et sociales, ajoutant que "ces mutations auxquelles s'adaptent facilement les jeunes, demeurent rejetées par certaines mentalités". De son côté, le directeur du séminaire, M. Aziz Istouli, a mis l'accent sur l'importance des sujets qui seront débattus par les participants lors de cette rencontre, faisant observer que cette manifestation scientifique connaît la participation d'universitaires appartenant à des pays maghrébins, africains et européens. Ce séminaire, a-t-il poursuivi, revêt une importance pédagogique particulière et se distingue par la variété des thèmes scientifiques qui feront l'objet de conférences et de communications présentées par les chercheurs et les universitaires participant, en présence d'étudiants et d'acteurs concernés. Pour sa part, le directeur de l'ORDIPU, M. Mohamed Talbi, a indiqué que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de l'intérêt accordé à la langue et aux modes de son enseignement, ajoutant que la création d'un centre des langues reflète l'un des aspects de cet intérêt. La question de la relation entre la langue et la technologie, a-t-il ajouté, constitue l'un des sujets d'actualités à l'échelle internationale, de manière générale et sur les plans scientifique et académique, en particulier. Selon les organisateurs, le Maroc est engagé depuis des années dans le domaine des technologies de l'information, ce qui a conféré aux technologies modernes de communication et d'information une place prépondérante dans plusieurs secteurs vitaux. Ces technologies modernes sont, de même, devenues une partie importante des outils pédagogiques utilisés dans le processus d'apprentissage des langues, ont-ils ajouté.