Lutter contre l'exploitation anarchique des carrières et garantir le respect de l'environnement, de la santé et des normes de sécurités sont les maîtres mots d'une rencontre de sensibilisation organisée mardi à Agadir sur l'activité des carrières au niveau de l'Oued Souss. Les carrières de sables ou graviers constituent un maillon important de la filière du bâtiment et des travaux publics, indique-t-on à cette occasion. Elles produisent au quotidien des tonnes de matériaux nécessaires pour la réalisation des projets d'habitat et d'infrastructures. Nombre d'experts soulignent néanmoins que les règles de gestion et d'exploitation de ces carrières présentent souvent des dangers pour l'environnement, la santé, la sécurité et constituent aussi une menace pour les infrastructures routières des communes où elles sont implantées. Les règles de gestion des carrières au niveau du fleuve du Souss se sont nettement améliorées aujourd'hui grâce à une législation plus stricte, un meilleur contrôle de la part des pouvoirs publics, et la modernisation de la profession, a tenu à préciser le directeur de l'Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa-Draa. Il n'en insiste pas moins sur la nécessité de dynamiser le partenariat entre l'administration et les professionnels du domaine pour assurer une exploitation respectueuse des normes de qualité et des exigences écologiques et sanitaires, et favoriser la mise à niveau qualitative de la profession. Le président de l'Association professionnelle des carrières, Lhoucine Laamine, a rappelé que ce groupement professionnel, crée en 2005, justement pour répondre au développement continu du marché des matériaux de construction et lutter contre l'exploitation anarchique du lit de l'oued Souss. "Nous sommes disposés à nouer une relation de partenariat exemplaire pour sauvegarder le patrimoine fluviale et répondre aux exigences écologiques", a-t-il indiqué. Il a toutefois relevé une série de problèmes qui, a-t-il dit, pénalisent la profession, dont la durée limitée de l'autorisation d'exploitation, les contestations continues des limites fluviales par les riverains et la multiplication des décharges publiques dans l'oued. Evoquant les attentes des professionnels, M. Laamime cite la régularisation des dossiers administratifs de l'ensemble des carriers, la maîtrise et l'organisation des paiements des divers taxes et la maitrise du foncier du domaine fluvial. Organisée par l'Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa-Draa, cette manifestation est initiée dans le cadre de la commémoraison de la journée de la terre.