La lutte contre l'exploitation anarchique des carrières a été à l'ordre du jour lors d'une rencontre organisée le 13 avril par le Bassin hydraulique du Souss-Massa-Draâ. La rencontre organisée par l'Agence du Bassin hydraulique du Souss- Massa-Drâa, dans le cadre de la commémoration de la Journée de la Terre, a lancé le débat sur l'exploitation des carrières de l'oued Souss. Cette exploitation des carrières au niveau de l'oued Souss répond aux grandes demandes d'extension que connaît le grand Agadir. Encore faut-il tirer la sonnette d'alarme. En effet, cette demande engendre même une exploitation affectant de manière irréversible les équilibres naturels. Et comme il a été souligné lors de cette rencontre, cette exploitation présente autant de dangers liés à l'environnement et la santé qu'à la sécurité. Ainsi, le développement des matériaux extraits nécessaires aux ouvrages du bâtiment et la demande formulée par l'extension urbaine sont autant d'éléments qui renvoient directement aux effets cumulatifs des surfaces affectées par l'extraction. Des effets qui peuvent de manière globale endommager le milieu naturel. Dans ce cadre, les organisateurs ont mis l'accent sur la nécessité de renforcer la législation régissant ces exploitations. Une législation appuyée par le contrôle des pouvoirs publics et les efforts de modernisation de ce secteur pour diminuer les risques d'exploitation. Pour leur part, les professionnels du secteur des carrières, réunis au sein d'une association, ont exprimé leurs engagements dans le cadre d'une démarche valorisant le respect de l'environnement et leur refus de toute exploitation anarchique. Cependant, ils ont rappelé l'obligation de remédier à certains problèmes inhérents aussi bien à la durée des autorisations d'exploitation qu'aux décharges publiques implantées au sein de l'oued Souss. Limiter les inconvénients durant l'exploitation et prévoir la remise en état des sites en fin d'activité, c'est le grand défi que doivent relever les pouvoirs publics et les professionnels des carrières. Certes, les mesures de prévention et de compensation des conséquences dommageables doivent être renforcés ainsi que la remise en état des lieux après arrêt d'exploitation doivent être également renforcées. Pour ce faire, il faudrait étudier les données climatologiques liées à l'exploitation des terrains de l'oued Souss. Une analyse où les répercussions sur la faune et la flore doivent être prises en considération pour assurer et définir les orientations à adopter pour minimiser les impacts sur l'environnement. A cet égard, des dispositifs peuvent être pris pour réduire ou compenser les conséquences de telles exploitations. A commencer par la mise en place du système de récupération des huiles usées et des hydrocarbures pour empêcher leur déversement dans l'oued et la compensation par des projets de reboisement et de reconstitution des lieux d'exploitation.