"Les questions des droits de l'Homme pendant le protectorat au Maroc" est le thème d'une rencontre organisée, lundi à Meknès, à l'initiative de la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales, en collaboration avec le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération. Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs chercheurs et académiciens et qui s'inscrit dans le cadre des initiatives culturelles visant à assurer la documentation des études et recherches relatives à la mémoire historique, a pour objectif notamment de mettre la lumière sur la prise de conscience croissante des droits de l'Homme par le mouvement national pendant le protectorat, les violations des lois et coutumes par le Résident général de France au Maroc, la réalité de la liberté d'expression, la structure de l'organisation judiciaire et les contentieux administratifs, et la politique législative en matière foncière et ses impacts sur les droits du citoyen marocain. Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le Haut Commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, M. Mustapha El Ktiri, a indiqué que la présence coloniale au Maroc constitue en elle-même une violation des droits, soulignant que ladite époque a été marqué par plusieurs campagnes de répressions, meurtres et tortures de citoyens, qui ne demandait qu'avoir une vie digne. Pour sa part, le comité d'organisation de cette journée d'étude a indiqué que l'initiative de soulever le sujet des droits de l'homme constitue une occasion pour mettre l'accent sur les souffrances endurées par le citoyen marocain qui avait subi toutes les formes d'injustice, soulignant que les droits de l'Homme et la colonisation sont deux concepts opposés. Outre un ensemble de chercheurs et d'universitaires, cette rencontre a été marquée par la présence de plusieurs familles d'anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération de Meknès.