Le Maroc vient de perdre, en la personne de Feu Abdelhadi Boutaleb, un grand homme l'Etat et un penseur hors pair, qui a consacré sa vie à l'indépendance, la liberté, la dignité et le développement de son pays, soulignent des responsables et des personnalités ayant participé, jeudi après-midi aux obsèques du défunt. Par Driss Guedira. Décédé mercredi à Rabat à l'âge de 86 ans, Feu Abdelhadi Boutaleb était l'une des figures emblématiques ayant servi son pays avec dévouement aux côtés du regretté Souverain SM Hassan II, a souligné, dans une déclaration à la MAP, le Conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay, qui avait fait la connaissance du défunt alors qu'il était l'un des leaders du parti "Choura et l'Istiqlal". M. Azoulay, qui entretenait avec le défunt des relations très intimes, a ajouté que le Maroc vient de perdre "un grand intellectuel et un diplomate aguerri". Pour M. Mohamed El Yazghi, ministre d'Etat, le défunt était l'un des premiers leaders du parti "Choura et l'Istiqlal", qui avait milité toute sa vie pour l'indépendance du Maroc et pour asseoir la démocratie dans son pays. Feu Boutaleb, dans les différents postes qu'il avait occupé notamment en tant que ministre, diplomate ou à la tête de l'ISESCO, était "un grand homme de principes", a-t-il précisé. De son côté, M. Khalid Naciri, ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, a indiqué que le Maroc vient de perdre en la personne de feu Abdelhadi Boutaleb, l'un de "ses fils dévoués ", rappelant que le défunt a marqué par son empreinte indélébile une étape de l'histoire du Maroc contemporain. Tous ceux qui ont côtoyé le défunt, de près ou de loin, lui reconnaissent de grandes qualités intellectuelles et humaines, a-t-il relevé, exprimant sa "profonde tristesse" suite à cette perte cruelle d'un homme qui était à la fois "nationaliste, intellectuel, homme politique, diplomate et penseur musulman". Dans son témoignage, l'historiographe de Royaume, M. Hassan Aourid, a indiqué que le décès de Feu Boutaleb est une "grande perte aussi bien pour sa petite famille que pour sa grande famille", rappelant que le défunt était l'une des figures emblématiques de l'Etat, qui avait mis, dès son jeune âge, l'intérêt national avant toute autre considération. "Il était un nationaliste aguerri et un grand penseur islamique qui avait milité pour asseoir l'Etat de droit et contribué largement au rayonnement culturel du Maroc", a-t-il ajouté. Pour sa part, Mohamed Said Ait Eder, l'une des figures du mouvement national, a salué en le défunt un des grands résistants et un nationaliste engagé. Après avoir rappelé que Feu Boutaleb était l'un des fondateurs du parti "Choura et l'Istiqlal" et de l'Union nationale des Forces populaires (UNFP), M. Ait Eder a indiqué que le défunt avait milité avec ardeur pour l'indépendance de son pays, avant de contribuer largement à son développement. De son côté, Mahjoubi Aherdane, président du Mouvement populaire (MP), reconnaît en le défunt "un homme généreux et un grand nationaliste qui a frayé son chemin avec brio dans le monde politique et intellectuel".