Une Rencontre a été organisée, lundi soir à Casablanca, en hommage à la mémoire de feu Abdelhadi Boutaleb, dans le cadre de la 16-ème édition du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL). Lors de cette rencontre, organisée dans l'une des salles de conférences du Salon qui porte désormais son nom, le Directeur général de l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), M. Abdulaziz Othman Altwaijri a loué cette initiative qui constitue une reconnaissance à l'oeuvre de feu Boutaleb, l'une des personnalités pionnières ayant servi son pays avec abnégation et qui a beaucoup donné à la culture et à la recherche scientifique. M. Altwaijri a rappelé la cérémonie d'hommage au Prof. Abdelhadi Boutaleb, ex-Directeur général de l'ISESCO (de 1982 à 1999), organisée en janvier dernier à Rabat par cette Organisation, soulignant que le défunt a le grand mérite d'avoir jeté les fondements structurels de l'ISESCO pour qu'elle atteigne ses objectifs dans des conditions difficiles et avec des moyens limités. Il a également souligné que feu Boutaleb fut une figure éminente du monde de la pensée, de la jurisprudence et de la politique, doté de grandes qualités humaines et qui a bien assumé ses responsabilités aussi bien au niveau de son pays le Maroc qu'au niveau du monde arabo-islamique dont il connaissait bien les problèmes, les préoccupations et les intérêts. M. Altwaijri a aussi fait remarquer que les responsabilités assumées par feu Boutaleb, aux côtés duquel il a travaillé pendant six ans comme Directeur général-adjoint, ne l'ont pas empêché de continuer à s'intéresser à la pensée, la culture, les sciences, la langue et à la littérature. Quant à l'ancien ambassadeur de Palestine au Maroc, M. Wajih El Kacem (Abou Marwane), il a précisé que la cause palestinienne était au centre des intérêts et des préoccupations du défunt pendant tout son parcours professionnel et personnel, en tant qu'homme politique, intellectuel, homme d'Etat et conférencier. Feu Boutaleb était une figure éminente du monde de la pensée, de la culture et de la diplomatie et qui a été, très tôt, convaincu du rôle de l'intellectuel dans l'action arabe et islamique, a-t-il dit. De son côté, le chercheur Abdelmajid El Kaddouri s'est penché sur l'oeuvre de feu Boutaleb, partant de la mémoire individuelle en relation avec la mémoire collective, ajoutant que le défunt a contribué à des évènements qui ont influencé le Maroc d'aujourd'hui. Pour sa part, le chercheur Othmane Achakra a évoqué la mémoire du défunt dans une approche académique et sociologique dans le cadre de la relation entre l'intellectuel et le pouvoir. Il a également procédé à des comparaisons entre l'apport de Boutaleb et ceux de Mohamed Daoud, Thami El Ouazzani et Said Hajji et souligné que le défunt était un érudit et intellectuel qui a exercé la politique, tout en discernant la relation entre ce qui est politique, culturel et social. Il a, à ce propos, relevé que feu Boutaleb a exercé la politique avec la logique de l'intellectuel, un exercice dans le sens noble du terme. Le fils du défunt, Majid Boutaleb, a, lors de cette rencontre qui a connu la participation de plusieurs intellectuels, indiqué que malgré les responsabilités énormes assumées par son père, il n'a jamais failli à son devoir de père de famille, rappelant son oeuvre en tant qu'érudit, militant pour les causes de son pays et celles du monde arabo-islamique, homme politique, académicien, homme d'Etat, penseur et intellectuel.