Le sixième Colloque francophone sur les sondages, qui a clôturé ses travaux jeudi à Tanger, a permis d'examiner, trois jours durant, les différentes applications des sondages et les nouvelles techniques visant à optimiser l'utilisation de cet outil de recherche et de communication. Cette rencontre, initiée par la Société française de statistique (SFDS) en collaboration avec la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l'Université Abdelmalek Essaâdi de Tanger, a ainsi donné l'occasion de mesurer le rôle des sondages dans des domaines aussi variés que l'analyse économique, la recherche médicale, les études de marché, les sciences politiques, la sociologie ou l'évaluation des politiques publiques. Si la statistique démographique ou économique s'appuie de longue date sur les enquêtes de la statistique publique, de nouveaux outils viennent enrichir les procédés de prospection et de gouvernance, notamment les enquêtes d'opinion et les enquêtes de satisfaction, des outils de communication importants entre la population et les gestionnaires des services publics ou privés, a-t-on indiqué lors de ce rendez-vous scientifique. Les nouvelles techniques de sondage permettent de réduire les coûts de collecte et de mise en forme des données, grâce à des analyses pertinentes réalisées sur la base d'informations collectées non pas sur toute la population concernée, mais sur une partie d'entre elle seulement, a-t-on noté, expliquant que ces techniques portent sur le choix des individus qui vont constituer l'échantillon, le recueil d'informations cohérentes avec l'objet de l'étude et le traitement des données. Les participants à ce colloque, dont des dizaines de spécialistes venant d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Afrique et d'Asie, ont également relevé l'apport de l'informatique qui a ouvert de grandes potentialités d'amélioration des phases d'échantillonnage et de traitement, tout en soulignant que ces progrès techniques ne doivent pas faire oublier l'étape cruciale que représente le recueil de l'information, dont l'amélioration repose plus sur l'application des sciences sociales que sur l'art de la statistique au sens strict. Les chercheurs et académiciens qui ont animé et pris part aux différents ateliers et conférences de ce colloque, organisé en partenariat avec le Centre Population et développement (CEPED-France) et l'Académie Hassan II des sciences et techniques, sont issus de divers milieux ou disciplines : statisticiens, démographes, économistes et sociologues entre autres. Le premier colloque de ce genre à été organisé à Rennes en 1997. Le succès rencontré par cette manifestation scientifique a conduit la SFDS à répéter cette initiative d'abord en 2000 à Bruxelles et Lille, puis à Autrans en 2002, au Québec en 2005 et à Marseille en 2007.