La gauche française (opposition) a remporté dimanche les élections régionales avec 54,3 pc des votes lors du deuxième tour contre 36,1 pc pour le parti présidentiel (Union pour un Mouvement Populaire/UMP) et ses alliés, selon les estimations des instituts de sondage. Les socialistes ont confirmé ainsi leurs succès lors du premier tour (29 pc), marqué par un taux d'abstention record (53,6 pc) interprété comme un vote sanction à l'encontre de la majorité présidentielle de droite qui n'avait obtenu alors que 26 pc. Le taux d'abstention a diminué lors de ce scrutin en s'établissant à 49 pc. La droite qui misait sur la mobilisation des électeurs pour éviter la défaite totale, a pu conserver la région de l'Alsace (Est), son bastion traditionnel, extrêmement disputé lors de ce scrutin, alors que les partis de gauche continueront de contrôler quasiment la totalité des 26 régions françaises (22 en métropole et 4 outre-mer). Avec 8,7 pc, le parti d'extrême droite Front National (FN) n'a pu se maintenir que dans 12 régions. Lors d'un premier tour, il avait réalisé 11 pc. "Le résultat de ce soir confirme le succès des listes de gauche. Nous n'avons pas su convaincre", a reconnu le Premier ministre François Fillon qui dit vouloir "assumer" sa part de responsabilité en l'évoquant dès lundi matin avec le Président Nicolas Sarkozy. "Le rapport de force issu des Régionales de 2004 reste globalement inchangé et cela constitue une déception pour la majorité", a-t-il affirmé. Pour M. Fillon, ce vote il faut "l'analyser lucidement et le respecter, parce que le message des Français est toujours une source d'enseignement". Ces élections qui interviennent à mi-mandat de la présidence de Nicolas Sarkozy, sont les dernières avant les présidentielles de 2012.