"La position du Maroc a été exprimée à l'Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l'ONU pour le Sahara, M. Christopher Ross, par la Plus Haute Autorité du Royaume, Sa Majesté le Roi Mohammed VI - que Dieu L'assiste", a souligné, vendredi, M. Taïb Fassi Fihri, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération. "Le Souverain a, tout d'abord, réaffirmé l'engagement du Maroc, fort et sincère, en faveur d'une solution politique véritable et effective à ce différend régional", a indiqué M. Fassi Fihri, dans une déclaration à la MAP, précisant qu' "à cette fin, le Maroc continuera à coopérer pleinement avec l'Ambassadeur Ross pour la mise en oeuvre des nouvelles directives contenues dans les récentes résolutions du Conseil de sécurité, fondatrices du processus politique en cours". Le ministre a rappelé qu'il s'agit, en particulier, de six principes et paramètres fondamentaux et précis : "D'abord, il y a l'urgence à surmonter l'impasse actuelle et à mettre fin au statu quo préjudiciable pour la région du Maghreb. Ensuite, le Conseil de Sécurité relève le rôle et la responsabilité des parties dans la recherche de la solution. Celles-ci se doivent d'être, dorénavant, les initiatrices et les promotrices de la solution. De même, le Conseil souligne l'obligation pour toutes parties de coopérer non seulement avec les Nations Unies, mais aussi les unes avec les autres pour progresser vers une solution durable. Cette directive appelle, donc, le Maroc et l'Algérie à travailler ensemble et au niveau bilatéral sur cette question". En outre, a expliqué le Ministre, "la négociation est la démarche privilégiée, par le Conseil, pour le règlement du différend. Elle devrait être de bonne foi, sans condition préalable, intense, substantielle, basée sur le réalisme et l'esprit de compromis et tenir compte des efforts déployés par le Maroc depuis 2006, loin de toute manoeuvre, surenchère ou provocation". "La finalité du processus, a dit M. Fassi Fihri, est de parvenir à une solution mutuellement acceptable, conformément à la logique de compromis et, donc, d'une +3ème voie+. Enfin, l'autodétermination comme principe général à mettre en oeuvre, dans son acception réelle, diversifiée, moderne et surtout sans exclusive". +L'option hypothétique de l'indépendance définitivement écartée+.
Le ministre a rappelé, d'autre part, que "l'initiative marocaine d'autonomie préside de cette logique, intègre parfaitement l'ensemble des principes et directives du Conseil de sécurité. Elle a été conçue comme un cadre flexible et démocratique pour parvenir à une solution définitive à ce différend régional, dans le respect de la souveraineté du Royaume". "L'Initiative marocaine a été introduite à la demande de la communauté internationale. Elle a été officiellement sollicitée par l'ancien Envoyé personnel, attendue par le Secrétaire Général des Nations Unies et voulue par le Conseil de Sécurité pour sortir de l'impasse et progresser vers une solution politique. Elle a constitué le fait générateur du processus de négociation en cours et l'élément catalyseur de la dynamique actuelle", a dit M. Fassi Fihri. "A ce titre, le Maroc regrette la position rigide et non constructive de l'Algérie et du polisario qui conditionne toute solution politique, exclusivement, par la tenue d'un référendum à options multiples et extrême, pourtant impossible à mettre en oeuvre et, de surcroît, minoritaire dans la pratique onusienne", a-t-il ajouté. "Le Royaume déplore, également, que les autres parties insistent pour ressusciter des schémas et des formules de solutions obsolètes et définitivement écartées", a-t-il poursuivi, rappelant à cet égard que "ce type de référendum n'est plus mentionné dans les résolutions du Conseil de Sécurité ou celles de l'Assemblée Générale". "Le Maroc a précisé à M. Ross que la logique du compromis impose à toutes les parties de se départir des options extrêmes, et, donc, pour le Maroc l'option hypothétique de l'indépendance est définitivement écartée", a-t-il encore souligné. Le Maroc a, enfin, attiré l'attention de l'Envoyé personnel sur la situation singulière, sans précédent dans le monde et illégale du point de vue du Droit qui prévaut dans les camps de Tindouf en Algérie, a dit M. Fassi Fihri. "J'ai rappelé l'obligation juridique incontestable pour tout pays d'appliquer, en vertu du droit international ses propres lois sur son territoire national. De même, j'ai interpellé l'ambassadeur Ross sur la nécessité d'assurer la protection de populations " réfugiées ", à travers le préalable de l'enregistrement et du recensement, loin de tout mélange de genres ou dilution des responsabilités", a conclu M. Fassi Fihri.