Les ministres maghrébins des Finances ont convenu, mardi, d'un calendrier pour l'accomplissement des formalités requises pour le lancement effectif des activités de la Banque maghrébine pour l'investissement et le commerce extérieur (BMICE), au début de l'année 2011. Le conseil des ministres maghrébins des Finances, réuni en sa 7ème session à Alger, a également fixé des échéanciers pour les prochaines réunions des comités spécialisés concernant la fiscalité, l'assurance, les statistiques et les douanes. Dans une déclaration à la MAP, M. Zouhair Chorfi, directeur du Trésor et des Finances extérieures, qui a représenté le ministre de l'Economie et des Finances à cette session, a qualifié de "fructueux" les échanges lors de cette réunion, soulignant qu' "un état d'esprit positif" a caractérisé les débats. Il a fait savoir que le point central de l'ordre du jour a été "la mise en place de la Banque maghrébine pour l'investissement et le commerce extérieur, dont des échéances précises ont été fixées pour sa création, notant que cette institution financière" doit jouer un rôle important dans l'intégration maghrébine, à travers essentiellement le financement de projets structurants à même de renforcer les échanges commerciaux entre les pays du Maghreb". En tant que membre de cette Banque, qui sera dotée d'un capital initial de 150 millions de dollars et pouvant augmenter jusqu'à 500 millions de dollars, le Maroc "a émis des observations sur la nécessité de mettre en place un certain nombre de ratios prudentiels, qui permettent d'avoir une présence sur l'ensemble des pays du Maghreb, mais aussi d'affiner la vision sur les interventions futures de la Banque du point de vue des conditions de financement et des conditions qu'elle pratiquera sur sa clientèle". Concernant les autres points de l'ordre du jour, M. Chorfi a expliqué que l'accent a été mis sur la nécessité d'accélérer le rapprochement des systèmes fiscaux et des bases de données statistiques des pays membres de l'UMA, de donner une impulsion à l'intégration douanière et de développer la coopération en matière d'assurance et de réassurance. Il a fait remarquer que des propositions concrètes ont été faites à ce sujet et que des dates précises des réunions des comités spécialisés ont été fixées.