Lors de la tenue du Conseil des ministres maghrébins des Finances à Alger, les discutions ont porté sur l'établissement d'un calendrier pour le lancement d'une banque maghrébine avec un capital initial de 150 millions de dollars. Un calendrier pour le lancement de la Banque maghrébine pour l'investissement et le commerce extérieur (BMICE) vient d'être fixé. En effet, les ministres maghrébins des Finances ont convenu, mardi 16 mars, d'un calendrier pour l'accomplissement des formalités requises pour le lancement effectif des activités de la BMICE, au début de l'année 2011. Ainsi, le Conseil des ministres maghrébins des Finances qui s'est réuni en sa 7ème session à Alger, a également fixé des échéanciers pour les prochaines réunions des comités spécialisés concernant la fiscalité, l'assurance, les statistiques et les douanes. Dans ce sens, Zouhair Chorfi, directeur du Trésor et des Finances extérieures, a déclaré à la presse avoir représenté le ministre de l'Economie et des Finances à cette session et a qualifié de «fructueux» les échanges lors de cette réunion. Aussi, il a souligné qu'«un état d'esprit positif» a caractérisé l'ensemble des débats. Par ailleurs, il a fait savoir que le point central de l'ordre du jour a été, «la mise en place de la Banque maghrébine pour l'investissement et le commerce extérieur, dont des échéances précises ont été fixées pour sa création, notant que cette institution financière doit jouer un rôle important dans l'intégration maghrébine, à travers essentiellement le financement de projets structurants à même de renforcer les échanges commerciaux entre les pays du Maghreb». Mais également, en tant que membre de cette banque, qui sera dotée d'un capital initial de 150 millions de dollars et pouvant augmenter jusqu'à 500 millions de dollars, le Maroc a émis, selon M. Chorfi, «des observations sur la nécessité de mettre en place un certain nombre de ratios prudentiels, qui permettent d'avoir une présence sur l'ensemble des pays du Maghreb, mais aussi d'affiner la vision sur les interventions futures de la banque du point de vue des conditions de financement et des conditions qu'elle pratiquera sur sa clientèle». Par rapport aux autres points concernant l'ordre du jour, M. Chorfi a expliqué que l'accent a été, spécialement, mis sur la nécessité d'accélérer le rapprochement des systèmes fiscaux et des bases de données statistiques des pays membres de l'UMA, de donner une impulsion à l'intégration douanière et de développer la coopération en matière d'assurance et de réassurance. Il a, cependant, fait remarquer que des propositions concrètes ont été faites à ce sujet et que des dates précises des réunions des comités spécialisés ont été fixées.