Al Qods, ville sainte et première Qibla des musulmans, a toujours inspiré de grands poètes dans des pays musulmans donnant lieu à une production littéraire aussi riche que variée, ont indiqué samedi à Fès les participants à un colloque international sur " la place d'Al Qods dans la pensée arabe et internationale ". Abordant la place de cette ville dans la poésie marocaine moderne, Mme Louiza Boulbars de la faculté des lettres de Dhar el Mahraz à Fès, a rappelé que cette cité a exercé dès l'avènement de l'Islam au Maroc une grande attraction sur les fidèles marocains qui ont pris l'habitude de s'y rendre à chaque fois qu'ils accomplissent le rite du pèlerinage aux lieux saints de l'Islam. Elle a affirmé aussi que nombreux les érudits soufis qui ont consacré leurs écrits pour vanter les atouts d'Al Qods, décrire la moquée Al Aqsa et chanter la beauté de la ville. Parmi ceux-ci figure l'Imam Mouhieddine bnou Arabi, qui est peut être l'un des premiers poètes qui n'as pas hésité à exprimer son amour profond pour cette ville sainte. Nombreux aussi sont les poètes marocains tels Moulay Taieb Alaoui et Mohamed ben Brahim, a-t-elle, qui ont été profondément touchés par les premiers complots sionistes ourdis contre la Palestine en général et Al Qods en particulier. Après la division de la Palestine en 1948, une nouvelle génération de poètes engagés a pris le flambeau pour défendre la Palestine, a-t-elle dit, citant le cas de Allal Al Fassi et de Mohamed Haloui. En Algérie, la tragédie d'Al Qods s'est invitée aussi dans les écrits des poètes comme c'est le cas dans l'ensemble des pays arabes sans donner toutefois lieu à l'apparition d'un nouveau genre poétique comme ce fut le cas des Mouachahates en Andalousie, a affirmé de son côté, M. Abdelkader Charif de l'université Hassiba ben Bouali (Algérie). Dans le cadre de cette vague, a-t-il noté, les poètes se sont limités à confectionner des morceaux nostalgiques. Pour sa part, l'universitaire malaisien Alaâ Hosni Al Mazine a indiqué que la contribution des poètes issus l'archipel de Malao (Indonésie, Malaisie, Brunei, Singapour, Sud de la Thaïlande et Philippines) à la création artistique dédiée à la ville sainte et bénie d'Al Qods n'est pas moindre, invitant les chercheurs arabes à découvrir cette partie du monde. Cette production artistique en provenance de cette partie du monde montre que la cause juste d'Al Qods bénéficie du soutien de tous les Musulmans à travers le monde et qu'elle va en dernier ressort triompher et faire échouer tous les plans de judaïsation menés par les autorités d'occupation israélienne, a-t-il affirmé. Une pléiade d'intellectuels, de chercheurs et d'historiens marocains, arabes et étrangers participent à ce colloque sur Al Qods Acharif, initié par l'université Sidi Mohamed ben Abdellah de Fès dans le but de faire le point de la situation dans la région et contrer les opérations de falsification de cette histoire auxquels se livre la nouvelle clique d'historiens sionistes.