La question d'Al-Qods Acharif, première Qibla et troisième lieu Saint de l'Islam, occupe une place de choix dans le cœur de tous les musulmans, ont souligné, samedi, les participants à un colloque international, qui se tient à Fès sous le thème "Al Qods dans la pensée arabe et internationale ". Selon M. Abdelhadi Tazi, membre de l'Académie du Royaume, il est faux d'avancer qu'Al Qods n'a commencé à bénéficier de l'attention des Musulmans qu'une fois que des dirigeants musulmans ont estimé qu'il est de leur intérêt politique de le faire, comme le prétendait le professeur John Browker de l'université de Cambridge (Grande Bretagne) dans une étude d'impact, réalisée en 1992 à la demande de l'UNESCO. Cette étude a été recommandée par l'UNESCO, suite à la présentation par le Maroc d'un projet intitulé "voies de la foi" visant entre autres à internationaliser la question d'Al Qods, berceau de toutes les religions révélées, a-t-il indiqué. L'auteur de cette étude a également commis l'erreur de prétendre que l'occupation de Bayt Al Maqdis du temps des Croisades n'avait pas suscité de réaction de la part des Musulmans. Pour la rectification de ces erreurs, il a été procédé à la mise sur pied d'une commission composée de représentants des différentes religions, a-t-il rappelé, précisant qu'Al Qods occupe une place prépondérante dans le cÂœur de tout Musulman. Après avoir cité plusieurs exemples, qui illustrent l'attachement des Musulmans à Al Qods, il a indiqué que la ville sainte et la mosquée Al Aqsa ont occupé une place privilégiée dans les écrits des voyageurs tel Ibn Battouta et de nombre de jurisconsultes au Maroc avec à leur tête Mohamed Al Moâta dans son ouvrage " Dakhira " (munition). Dans cet ouvrage en plusieurs volumes, l'auteur, qui n'a jamais visité Al Qods, a fait preuve de créativité et d'imagination en donnant une description exacte des lieux, tout en illustrant ses propos de croquis et de photos en couleurs, a-t-il expliqué. Cet attachement des Marocains n'a jamais été démenti, comme le montre l'intérêt particulier que le pays tout entier, Roi, gouvernement et peuple porte à la cause palestinienne en général et à la question d'Al Qods en particulier, a souligné pour sa part, M. Mustapha El Ktiri, Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération. Dans une intervention intitulée "Al Qods dans la conscience du mouvement national de libération ", il a rappelé le soulèvement du peule marocain dans son ensemble en protestation contre la division de la Palestine en 1948 et les manifestations organisées dans plusieurs villes du pays. Il s'est également arrêté sur les positions courageuses de Feu Sa Majesté Mohammed V et Feu Sa Majesté Hassan II pour soutenir la lutte du peuple palestinien et les réalisations accomplies à leur initiative au profit de la cause palestinienne. C'est au Maroc que l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a été reconnue en 1969 comme unique et légitime représentant de la Palestine, a-t-il dit, ajoutant que cette Âœuvre se poursuit aujourd'hui sans relâche sous l'égide de SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, qui a mobilisé tous les moyens requis pour soutenir le peuple palestinien dans sa lutte visant la création de son Etat indépendant avec Al Qods comme capitale. Il a également rappelé que la cause palestinienne et la question d'Al Qods ont été toujours en tête des préoccupations des grandes figures du mouvement national de libération au Maroc, à commencer par Mohamed ben Abdelkrim Al Khattabi, Allal El Fassi, Mehdi Ben Barka, Abderrahim Bouabid, Abdellah Ibrahim, Mohamed Hassan Ouezzani, Abou Bakr El Kadiri, Ahmed ben Aboud, Mohamed El Haloui, Mekki Naciri, Abderrahman Youssoufi, ainsi que dans les travaux des historiens marocains avec à leur tête Abdelhadi Tazi, El Mannouni et bien d'autres. Et M. El Ktiri d'appeler à l'écriture de cette histoire commune du Maroc et de la Palestine y compris Al Qods, où les Marocains disposent de leur propre quartier (Harat Al Maghariba) depuis sa récupération par Salah Eddine El Ayoubi. Pour sa part, M. Taysir Tamimi, Cadi des magistrats de la Palestine a lancé un appel pressant à la nation arabe et islamique pour venir en aide aux Maqdissis, car Al Qods " brûle toujours du fait de l'offensive israélienne sans précédent, qui vise la destruction de tout ce qui ne correspond pas au plan de judaïsation de la ville ", a-t-il dit. Le soutien apporté à cette cause est insuffisant, car il s'agit d'agir sans tarder pour préserver l'identité de ce haut lieu religieux, soutenir les habitants de la ville d'Al-Qods dans leur résistance à toutes les formes et tentatives de dénaturer et d'altérer les sites religieux, historiques, culturels et architecturaux de cette ville sainte, les aider à rester sur place en améliorant leurs conditions de vie et conforter leur confiance en leurs capacités, jusqu'à la création d'un Etat palestinien indépendant. Une pléiade d'intellectuels, de chercheurs et d'historiens marocains, arabes et étrangers participent à ce colloque sur Al Qods Acharif, initié par l'université Sidi Mohamed ben Abdellah de Fès dans le but de faire le point de la situation dans la région et contrer les opérations de falsification de cette histoire auxquelles se livre la nouvelle clique d'historiens sionistes.?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /