Le Haut commissaire aux Eaux et forêts et la lutte contre la désertification, M. Abdeladim Lhafi, a affirmé mardi que des simulations réalisées par la direction de la météorologie nationale montrent que dans l'échéance 2070-2080, le Maroc pourrait connaitre une augmentation de température de 2 à 5 degrés ainsi qu'une baisse des précipitations de 5 à 40 pc surtout au niveau du Moyen Atlas. Ces prévisions seront une réalité si les émissions de gaz à effet de serre continuent sur les niveaux actuels, a indiqué M. Lhafi qui s'exprimait lors d'un colloque à Rabat initié sous le thème "Les écosystèmes forestiers au Maroc face aux changements climatiques". Des perturbations sont également attendues au niveau des cycles de saisons, a-t-il dit, ajoutant que des décalages et des découplages sont aussi prévus concernant les cycles biologiques et de répartition climatique. M. Lhafi a considéré ces données comme étant extrêmement sérieuses et qu'il faut les prendre en considération notamment dans les plans d'adaptation et de reconfiguration des écosystèmes forestiers. La biodiversité, a-t-il rappelé, fait partie des préoccupations de la communauté internationale depuis le sommet de la terre tenu en 1992 à Rio (Brésil), dont l'une des conventions essentielles qui en sont issues est celle de la biodiversité, à côté de la convention sur les changements climatiques et celle relative à la lutte contre la désertification. Après avoir rappelé les objectifs fixés par la communauté internationale pour limiter la dégradation de la biodiversité, M. Lhafi a déploré que ces efforts n'ont pas permis de stabiliser la biodiversité. Ce colloque, de deux jours, est organisé par le Haut commissariat aux eaux et forets et la lutte contre la désertification, l'Université Mohammed V Souissi, en partenariat avec le Goeth-Institut Rabat-Casablanca et l'agence allemande de coopération technique "GTZ". Plusieurs experts et chercheurs participent à cette rencontre qui traite des thèmes tels "les écosystèmes forestiers au Maroc, état des lieux et potentialités", "la biodiversité et les changements climatiques" et "les plans d'adaptation aux changements climatiques".