L'Association canarienne des victimes du terrorisme (Acavite), basée à Las Palmas, a appelé, dimanche, à reconnaître officiellement les victimes espagnoles oubliées des attentats commis par les éléments du +polisario+ dans les années 70 et début 80, qui ciblaient particulièrement les pêcheurs des îles Canaries. Dans un communiqué rendu public à l´occasion de la tenue à Grenade (sud d´Espagne) du Sommet UE-Maroc, l´Association, créée en 2006, a appelé à reconnaitre les violations des droits humains dont ont souffert ces victimes, et demandé aux participants à cette rencontre que soient officiellement reconnus devant les organismes nationaux et internationaux comme l'ONU, les actes violents perpétrés contre les Espagnols, en majorité des civils canariens, tombés dans les mains du +polisario+ durant cette période. "Nous incitons toutes les parties et intervenants (gouvernement d'Espagne, Ministère des Affaires étrangères, Ministère de l'Intérieur, le Maroc), ainsi que l'Union Européenne, à agir pour que soit reconnue, par devoir de vérité, l'existence du groupe de victimes canariennes du terrorisme", souligne le communiqué de Acavite. Il est à rappeler que l´Association canarienne, que préside Lucia Jiménez, fille d´une des victimes, avait dénoncé, en décembre dernier, le mutisme de la classe politique, des médias espagnols et des ongs d'Espagne sur les victimes de ces attaques terroristes commis par les séparatistes contre les bateaux de pêche canariens qui opéraient dans la zone située entre le Sahara et les Iles Canaries. "Où sont les corps de plus de 289 marins canariens, assassinés, fusillés, disparus, kidnappés ou coulés (60 bateaux) par le polisario", s'était interrogée la présidente de l'Association canarienne dans une +tribune libre+, publiée par des médias de Las Palmas. Mme Jiménez avait dénoncé le silence et l'indifférence totale manifestés par les ongs, l'Onu, les historiens, les politiciens, les artistes et autres, bafouant ainsi l'honneur des familles des victimes des actes criminels du +polisario+ ciblant les pêcheurs canariens qui opéraient à l'époque dans la zone.