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Polisario : Acavite exige sa reconnaissance internationale Selon Acavite : «Plus de 289 marins canariens ont été assassinés, fusillés, disparus, kidnappés et plus de 60 de leurs bateaux ont été coulés par le Polisario»
Sa sortie médiatique a été des moins attendues. L'Association Acavite a décidé, elle aussi, de faire parler d'elle à l'occasion de ce premier sommet Maroc-UE (6 et 7 mars à Grenade). L'Association canarienne des victimes du terrorisme a appelé le sommet à se prononcer sur la violation des droits de l'Homme perpétrées contre «les victimes oubliées espagnoles des attentats du Polisario dans le Sahara». Une perche inespérée pour le Maroc dont le Premier ministre, Abbas El Fassi, trouvait toutes les peines du monde à dépeindre, devant un parterre de journalistes «les exactions que subissent les séquestrés de Tindouf sur le sol algérien». Le Polisario qui surfe sur la fibre des droits de l'Homme au sein d'une société espagnole, culpabilisée, et donc très réceptive à ses messages apprend qu'elle-même a été victime du «terrorisme» du Polisario. La sortie d'Acavite, association créée en septembre 2006, en est une confirmation. Les victimes espagnoles du Polisario, ne comptent pas s'en tenir à ce stade. Elles exigent une reconnaissance internationale de leur statut de victime du terrorisme. Le sommet Maroc-UE a été une occasion d'internationaliser leur action. Aussi, ont-elles, en ce sens, exigé de ce sommet «de se prononcer et reconnaître officiellement devant les organismes nationaux et internationaux, l'ONU notamment, les conséquences des actes terroristes perpétrés contre des civils espagnols, issus des Îles Canaries dans leur majorité, par le Front Polisario durant les années 70 et 80», précise un communiqué diffusé par l'Association. Attentats, qui précise Acavite, ont coûté la vie à des mineurs de l'entreprise Phosboukraâ, durant les années 70 et des marins-pêcheurs canariens des années plus tard lorsqu' un bateau de pêche espagnol a été attaqué, au début des années 80, pars un commando du Polisario. Les survivants de ce dernier attentat ont été séquestrés par le Polisario pendant longtemps. La dernière sortie médiatique de l'Association date de fin novembre 2007. Les responsables d'Acavite ont tenu une réunion, la première du genre, avec José Manuel Rodriguez Uribes, alors directeur général de soutien aux victimes du terrorisme du ministère espagnol de l'Intérieur. Il exigeait d'être reconnu comme victimes de terrorisme du Polisario, au même titre que ceux qui ont pâti des attentats des indépendantistes de l'ETA. Une initiative que les observateurs considéraient comme un tournant et une tentative de correction de l'Histoire de la perception espagnole du Polisario.