Plusieurs parlementaires marocains ont souligné, mardi à New York, les grandes avancées réalisées dans le domaine législatif en vue de promouvoir la représentativité de la femme et d'en faire un partenaire essentiel et un levier pour le développement de la société marocaine. Ces avancées vont de pair avec les engagements du Maroc pris dans le cadre du plan d'action de Pékin, de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), en vue d'asseoir une égalité homme/femme, à travers l'approche genre, ont souligné les parlementaires en marge de la 54è session de la commission de la condition de la femme au siège des Nations Unies (1er-12 mars). Intervenant dans le cadre de la réunion organisée par l'Union interparlementaire (UIP) et la division de la promotion de la femme de l'ONU, ils ont évoqué les grandes réformes entreprises par le Royaume, notamment le Code de la famille, le Code de la nationalité, soulignant également la volonté politique qui a permis de renforcer la représentativité de la femme aussi bien au niveau du Parlement que dans les conseils élus. "Que cela soit au niveau politique, économique, social ou culturel, qu'à celui des institutions élues et du tissu associatif, l'élément féminin contribue aujourd'hui de manière effective au développement de la société marocaine conformément aux Hautes orientations Royales visant à asseoir un projet de société démocratique moderne fondé sur les droits humains et l'égalité", a dit M. Abed Chkail, membre du bureau de la Chambre des Conseillers. La liste nationale, la réforme de la Charte communale et le Code électoral, fixant à 12 pc le quota de représentativité des femmes dans les conseils communaux, figurent parmi la batterie de réformes visant à promouvoir le statut de la femme, a ajouté ce membre du groupe parlementaire "Authenticité et Modernité", lors de son intervention au cours de la séance intitulée "les femmes au Parlement, un premier pas en avant". "Aujourd'hui, ce sont quelque 3.500 femmes qui participent quotidiennement à la gestion locale, contre 127, en 2003", a précisé le chef de la délégation marocaine à cette réunion de l'UIP dont l'objectif est de dresser un bilan sur le respect de l'égalité des sexes et les droits des femmes 15 ans après Pékin. De fait, et à la faveur de ces importantes réformes mises en Âœuvre de concert entre le législatif, l'exécutif et la société civile, les élections communales de juin 2009 ont marqué un tournant décisif en matière d'égalité et de bonne gouvernance, avec l'élection de 12,38 pc d'élues locales, contre 0,56 pc en 2003, ont expliqué les parlementaires marocains. Dans le même esprit, la délégation marocaine a fait part de son souhait que ces acquis soient confortés également en faveur de la femme rurale qui gagne à être associée davantage à la chose locale. Elle a dans ce sens appelé à la réhabilitation de l'image de la femme dans les médias et l'encouragement de la scolarisation de la petite fille, notamment à travers des programmes adaptés au milieu rural. Les parlementaires marocains ont de même évoqué l'expérience originale d'un partenariat Parlement/société civile qui a permis de mettre en place la commission consultative de l'égalité au niveau des collectivités locales, une initiative saluée au cours de ce forum. La délégation parlementaire à ce forum était composée des membres de la Chambre des Conseillers, Mmes Zoubida Bouayad, présidente du groupe parlementaire "Socialiste", Farida Naimi, membre du groupe parlementaire "Authenticité et Modernité", Khadija Rhamiri, membre du groupement parlementaire "Union marocaine du Travail-UMT", et des membres de la Chambre des Représentants, Mmes Zahra Chagaf, du groupe Mouvement Populaire et Jamila El Moussali, du groupe Justice et Développement.