Le Statut avancé accordé par l'Union européenne (UE) au Maroc "est une reconnaissance, de la part de l'Union, de l'importance des avancées réalisées par le Royaume et de sa vocation confirmée de rapprochement avec l'Europe", a souligné, jeudi à Séville, l'ex-commissaire européenne en charge des relations extérieures et de la politique de voisinage, Mme Benita Ferrero-Waldner. Le Maroc a réalisé, depuis le début de son association avec l'UE, des progrès dans plusieurs domaines, dont ceux du dialogue politique, de la réforme du système judiciaire, de la promotion des droits de la femme et des réformes économiques et commerciales, a-t-elle ajouté à l'ouverture d'un séminaire sur l'avenir des relations UE-Maroc organisé par la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée. Mme Ferrero Waldner a relevé que le Maroc est le premier pays de la région à bénéficier de ce statut, ce qui le place dans une "position d'avant-garde" dans le cadre de la politique de voisinage, qualifiant de "véritable saut qualitatif" l'adoption en 2008 par le Conseil d'association de ce Statut avancé. Le Maroc et l'UE sont, aujourd'hui, dans une perspective de renforcement de leurs relations bilatérales, a-t-elle relevé, estimant que "l'une des priorités actuelles est la déclinaison du Statut avancé en actions concrètes". Elle a ajouté que ce cadre statutaire vient renforcer l'association entre les deux parties et fixe de nouvelles ambitions pour l'approfondissement de leurs relations politiques et économiques. Mme Ferrero Waldner a, par ailleurs, souligné que le Sommet UE-Maroc, prévu les 7 et 8 mars à Grenade, ne constitue pas seulement le premier du genre entre les deux parties, mais aussi le premier entre l'Union et un pays de la région, estimant que ce rendez-vous offre une occasion pour les deux parties "de réaffirmer l'importance politique qu'elles accordent au raffermissement de leurs relations bilatérales". "Le Maroc est, sans nul doute, un partenaire stratégique et particulièrement important pour l'UE. Notre histoire partagée, les relations de plus en plus étroites entre nos peuples, le développement soutenu de nos échanges économiques et financiers, ainsi que d'autres facteurs attestent d'une interdépendance mutuelle de plus en plus grande", a-t-elle poursuivi. L'Europe "a besoin de pays partenaires et amis comme le Maroc" pour faire face aux nombreux défis communs, dont le terrorisme dans la zone du Sahel, l'immigration clandestine et le développement de l'Afrique, a-t-elle estimé, soulignant que le dialogue politique entre les deux parties "montre que nous partageons les mêmes idées sur les solutions à adopter". Le consul général du Maroc à Séville, M. Mohamed Said Douelfakar, a indiqué, pour sa part, que le Maroc est un pays qui a réalisé de grands progrès dans plusieurs domaines, mettant l'accent sur l'intérêt particulier accordé par le Royaume au développement de ses relations avec le l'UE. Il a, dans ce sens, exprimé son souhait que le 1er Sommet UE-Maroc soit un succès et qu'il aboutisse vers une relation de plus en plus renforcée et avancée entre les deux parties. Le secrétaire général en charge des relations extérieures au gouvernement andalou, M. Miguel Lucena a, de son côté, évoqué l'importance accordée par l'exécutif régional de l'Andalousie au renforcement de ses relations avec le Maroc à travers les projets de coopération dans différents secteurs. Il a rappelé que certains de ces projets s'inscrivent dans le cadre d'initiatives communautaires ayant les mêmes objectifs. Initié sous le thème "Maroc-UE: l'avenir des relations", cette rencontre connaît la participation de responsables, chercheurs, universitaires et acteurs de la société civile représentant notamment le Maroc et l'Espagne, pays qui assure actuellement la présidence tournante de l'UE. Les travaux de ce séminaire sont axés sur les différentes dimensions des relations entre le Royaume et l'UE dans les domaines économique, politique et institutionnel. "De l'accord d'association au statut avancé", "Union européenne-Maroc: échanges humains et économiques" et "l'Union européenne et la société civile marocaine", sont les thèmes des tables rondes programmées dans le cadre de ce séminaire. Cette rencontre est organisée en collaboration avec l'atelier des études internationales méditerranéennes (TEIM), institution de recherche relevant de l'Université Complutense de Madrid.