Les pourparlers informels tenus les 10 et 11 février à Armonk (New York) ont mis à nu les actions obstructionnistes du "polisario" et son manque de volonté pour la recherche d'une issue politique à la question du Sahara, rapporte le journal panaméen "La Estrella de Panama". "Les séparatistes ont insisté, la semaine dernière, sur de supposées violations des droits de l'homme dans les provinces sahariennes du Sud du Maroc, mais ils ont occulté les actes commis dans les camps de Tindouf sur le territoire algérien" où les séquestrés "n'ont pas la possibilité de se déplacer vers des pays tiers en plus des restrictions concernant les visites humanitaires chez leurs proches en territoire marocain", écrit la publication dans son édition du 18 février. Sous la plume du journaliste Demetrio Olaciregui Q., la publication rappelle que "l'Algérie a rejeté les demandes de l'ONU pour effectuer un recensement" à même de permettre de déterminer réellement le nombre des séquestrés. "Ce que l'Algérie fait valoir, poursuit le journaliste, ce sont ses prétentions pour créer un Etat fantoche dans le Sahara et matérialiser ses ambitions stratégiques pour obtenir une sortie sur l'Atlantique". Après avoir relevé que "les Sahraouis en territoire marocain participent à des élections libres et choisissent leurs représentants, ce qui ne se produit pas dans les camps algériens", le journal souligne que "ces droits politiques ne sont pas respectés par le polisario qui, en tant que parti unique, détient le monopole des décisions". Il a ajouté que "ceci a engendré des protestations, des demandes de justice et de démocratie et des réclamations pour renouveler une direction qui maintient le statut quo du fait qu'elle profite de la situation infrahumaine d'une population qui a vécu 35 années sous les tentes dans le désert". Au moment où l'Algérie et le polisario sont responsables des divisions entre les familles sahraouies, le Maroc a évolué dans ses positions concernant le conflit, souligne la publication. "La Estrella de Panama" explique que l'initiative marocaine d'autonomie répond à une consultation avec des secteurs représentant la population sahraouie et aux attentes de la communauté internationale, et ce en conformité avec la légalité internationale et l'esprit de compromis. "L'Algérie et le polisario compromettent les efforts destinés à consolider l'union des nations de l'Afrique du Nord et entravent la lutte contre Al Qaeda, dont l'influence et la présence ne cessent d'augmenter dans la zone du Sahara", fait remarquer la publication. "En tant que contribution au règlement du conflit, le gouvernement panaméen devrait, comme premier pas, réduire le niveau de ses relations avec le +polisario+, à t'instar de ce qui a été fait par la Colombie, le Costa Rica, l'Equateur, le Paraguay, le Pérou et la république Dominicaine", et plaider pour que les séquestrés dans les camps du sud de l'Algérie "puissent faire entendre leur voix et avoir un droit de vote dans les décisions qui concernent leur destin et appuyer la proposition d'une large autonomie", ajoute le journal. Le gouvernement panaméen devrait également, dans l'intérêt du Panama, raffermir les liens avec le Maroc et promouvoir des accords dans les secteurs portuaire, agricole, commercial, culturel et éducatif, ainsi qu'en matière sociale et politique, vu la complémentarité de leurs objectifs stratégiques, écrit le journal.