La réunion des grands argentiers du G7, qui se tient actuellement à Marseille (sud de la France), s'est élargie samedi aux représentants du "Partenariat de Deauville" pour le soutien à la démocratie dans les pays arabes, dont le Maroc. Cette rencontre vise à faire le point du plan d'action décidé à Deauville (nord-ouest de la France) en mai dernier par les chefs d'Etat ou de gouvernement du G8 (G7 plus la Russie) concernant l'aide à apporter à la Tunisie, à l'Egypte, au Maroc et à la Jordanie, selon le ministre français des finances, François Baroin, qui assure la présidence de la réunion. Le Maroc est représenté à cette réunion par une délégation présidée par le ministre de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar. Lancé par les dirigeants du groupement des huit pays les plus industrialisés du monde (Etats-Unis, Russie, Canada, Japon, France, Grande-Bretagne, Allemagne et Italie), lors de leur dernier sommet cette année en France, le "Partenariat de Deauville" prévoit une aide, à hauteur de 40 milliards de dollars, aux pays arabes dans leur transition démocratique, dont en premier lieu la Tunisie et l'Egypte. Après "le succès majeur" du référendum constitutionnel au Maroc, le président français Nicolas Sarkozy avait souhaité que le Royaume "rejoigne le +Partenariat de Deauville+ qui vise à soutenir concrètement les pays arabes engagés dans une transition démocratique". A Deauville, les dirigeants du G8, actuellement présidé par la France, s'étaient dits prêts à ouvrir "ce partenariat global et de long terme à tous les pays de la région qui amorcent une transition vers une société libre, démocratique et tolérante". Deux conditions sont posées pour être éligible à ce partenariat: "Un processus politique destiné à soutenir la transition démocratique et à favoriser les réformes en matière de gouvernance" et un cadre économique "propice à une croissance durable et qui profite à tous". Le soutien à la croissance mondiale est la préoccupation majeure de l'actuelle réunion à Marseille des ministres des finances et des banquiers centraux du G7, d'autant plus qu'elle intervient dans un contexte de crise et de nouveaux défis pour la reprise économique mondiale. A l'issue de leur réunion vendredi, ils se sont engagés à "apporter une réponse internationale forte et coordonnée pour relever ces défis", ayant trait en particulier aux déficits budgétaires et aux dettes souveraines, qui "résultent des déséquilibres accumulés dans le passé".