le parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) ambitionne de devenir une force politique agissante et fondamentale dans le paysage politique national, en vue de s'inscrire résolument dans la nouvelle décennie, "porteuse de défis majeurs dans le monde et dont se ressentira le Maroc", a affirmé M. Salaheddine Mezouar, Président du parti. M. Mezouar, qui était l 'invité mardi soir de l'émission "Hiwar" de la chaîne de télévision "Al Oula", a indiqué que son parti, qui oeuvre actuellement dans le cadre d'une vision claire des objectifs à atteindre, des choix et de la méthodologie de travail, basée sur l'esprit participatif, vise également à asseoir les bases d'un parti moderne capable d'imprimer sa présence continue sur l'échiquier politique national et dans l'encadrement des citoyens, au lieu de se montrer uniquement lors des échéances électorales. Dans ce cadre, M. Salaheddine Mezouar a souligné que le RNI qui "entame aujourd'hui un nouvelle phase", s'ouvrira sur toutes les idées, s'emploiera à attirer des potentialités, renforcer ses organisations parallèles et assurer la restructuration de ses instances, en adéquation avec les orientations de l'Etat visant à promouvoir la régionalisation, à travers la création de démembrements régionaux disposant d'institutions et d'élites représentatives locales. Il a annoncé, à ce propos, que le RNI procédera à des changements touchant ses structures organisationnelles, ses méthodes de recrutement, et la modernisation de son discours politique , signalant que le parti organisera au cours des prochaines semaines, des universités régionales qui traiteront de divers thèmes relatifs notamment aux questions organisationnelles, au projet politique, notamment le volet relatif aux alliances et aux organisations parallèles , la politique de promotion de l'information et la communication interne et externe. M. Mezouar a insisté sur l'ouverture du RNI sur toutes les forces politiques nationales, surtout celles avec lesquelles il cultive des affinités historiques, soulignant que le parti dispose d'un projet qu'il déclinera à toutes les forces politiques nationales en vue de contribuer à l'enclenchement d'une nouvelle dynamique et dégager une vision d'avenir. Le RNI qui se reconnaît dans "la doctrine du libéralisme social" et se positionne en faveur de la liberté, la libre entreprise, l'esprit d'initiative et l'ouverture sur les autres cultures, Âœuvrera avec détermination, aux côtés des autres partis qui défendent le projet moderniste, en opposition à l'esprit obscurantiste et à toutes les orientations de nature à faire basculer le Maroc des années en arrière, a-t-il dit. Il a relevé que le RNI diffère clairement, de par son orientation, du Parti de la Justice et du Développement (PJD), réaffirmant la position constante de son pays, rejetant toute tentative de mêler religion et politique ainsi que la duplicité dans le discours. D'autre part, M. Mezouar a estimé que le mouvement de redressement qu'a connu le RNI est une affaire interne et n'a aucune relation avec ce qui se passe dans d'autres partis, rappelant qu'il est la résultante d'un différend profond sur les méthodes de gestion du parti, sur l'évaluation politique de l'étape à venir et sur la capacité d'honorer les engagements souscrits lors du IVème congrès du parti relatifs à sa modernisations et à la transparence dans le choix des alliances. Ce mouvement de redressement n'était pas tant motivé par la mise à l'écart de M. Mustapha Mansouri de la présidence, que par la dynamisation du rôle des instances du parti et la consécration de la transparence dans les objectifs et dans les choix des alliances en perspective des élections de 2010. Il a indiqué, à ce propos, que le parti soutiendra M. Mansouri au cas où il renouvellerait sa candidature à la présidence de la chambre des représentants. Le mouvement de redressement a atteint ses objectifs en consacrant une politique d'ouverture dans un cadre de dialogue permanent et d'esprit persuasif, en donnant lieu à un projet élaboré avec le concours de toutes les potentialités du RNI, a-t-il dit.. A propos du dialogue national sur "les médias et la société", initié par certains groupes parlementaires, M. Mezouar a indiqué que cette démarche intervient suite aux récents développements sur la scène médiatique, ajoutant que cette "initiative louable", reflète une prise de conscience quant à la nécessité d'une forte implication du parlement dans les questions représentant un intérêt vital pour la société. Il s'agit là, a-t-il relevé, de trouver des solutions à des questions importantes liées à la fonction des médias, qui jouent un rôle de premier plan dans l'édification d'une société démocratique, et à la relation dialectique, dans la pratique journalistique, entre liberté et responsabilité. Evoquant le dernier rapport de l'organisation Human rigths watch, M. Mezouar, a qualifié ce document de "sélectif" et de "partial", qui se fait l'écho de campagnes médiatiques orchestrées par l'Algérie et le polisario, tout en évitant de soulever l'état d'esclavagisme dans lequel végètent les Marocains séquestrés à Tindouf. Le rapport "déséquilibré" de cette organisation, s'est focalisé uniquement sur des cas touchant l'intégrité territoriale du Royaume ,tout en passant sous silence les réalisations accomplies par le Maroc pour la consolidation de l'Etat de droit, notamment en matière des droits de l'Homme, a-t-il insisté. Et de poursuivre, depuis que le Maroc a présenté son initiative d'autonomie pour les provinces du sud, l'Algérie mène campagne en vue de détourner l'attention de l'opinion publique internationale de cette initiative pour se concentrer sur la question des droits de l'Homme. L'ONU, a-t-il fait valoir, a reconnu que l'option du référendum est inacceptable et inapplicable. Dès lors, a ajouté M. Mezouar, l'unique option envisagée sur la scène internationale demeure la proposition marocaine pertinente d'octroi d'une autonomie aux provinces du sud, garantissant une solution de "ni vainqueur, ni vaincu" . Il a, à cet égard, appelé à une intensification des efforts du gouvernement et des partis pour une présence plus active afin de déjouer les manÂœuvres algériennes au niveau international. Par ailleurs, M. Mezouar a dit apprécier à leur juste mesure les responsabilités qui incombent à son parti dans cette phase historique que traverse le pays, compte tenu des aspirations des citoyens et des attentes et espoirs que fonde SM le Roi sur les partis dans l'accompagnement de l'œuvre d'édification en faveur des citoyens, réaffirmant l'adhésion du RNI avec force au projet moderniste et démocratique de SM le Roi Mohammed VI.