Alors que le 38ème Sommet de l'Union Africaine (UA) s'apprête à choisir ses nouveaux leaders, les yeux sont rivés sur la candidature marocaine portée par la diplomate et experte en communication, Latifa Akharbach, pour la présidence de la Commission de l'UA en charge des finances. Ce choix stratégique revêt une ampleur considérable, d'autant plus qu'il se confronte à la proposition algérienne, qui met en avant une candidate dont l'expérience soulève de vives interrogations eu égard à l'importance de ce poste. Les 15 et 16 février 2025, Addis-Abeba deviendra le théâtre d'un enjeu majeur pour l'avenir du continent africain avec la tenue du 38e Sommet ordinaire de l'UA. Ce sommet, préalablement marqué par la 46ème session ordinaire du Conseil exécutif, se distingue particulièrement par l'élection du nouveau leadership de la Commission de l'UA. La succession aux postes clefs de Président, Vice-président et Commissaires, alloués sur une base régionale, s'inscrit dans un cadre structurel tout aussi stratégique qu'ambitieux. Les élections, inscrites dans les principes de rotation interrégionale, voient la région de l'Est proposer des candidats pour la présidence, tandis que le Nord soutient des aspirants à la vice-présidence. Les régions Centrale, Sud et Ouest, quant à elles, présentent une pléiade de candidats pour les six commissariats. Il convient de préciser que ce processus complexe et méticuleusement orchestré répond à une exigence fondamentale de l'UA, notamment la parité hommes-femmes dans les instances dirigeantes. Ainsi, si un homme est élu Président, la vice-présidence doit revenir à une femme, et vice versa. Déjà, les lignes de compétition se dessinent avec des personnalités telles que le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, le Kényan Raila Odinga et le Malgache Richard Randriamandrato en lice pour la présidence. Leurs antécédents et visions respectives seront scrutés de près, car la légitimité et l'efficacité du nouveau leadership dépendront de leur capacité à rassembler autour de défis communs et à faire avancer les réformes institutionnelles de l'UA. Au cœur de la compétition, la candidature du Maroc à la vice-présidence de la Commission de l'UA chargée des finances, portée par la diplomate Latifa Akharbach se distingue. Forte d'un palmarès riche, cette ancienne ministre déléguée aux Affaires étrangères et présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) promet une expertise enrichie, notamment en matière de gestion complexe et de négociations internationales. Face à elle, Selma Malika Haddadi de l'Algérie, malgré une campagne active, peine à convaincre du fait de ses antécédents diplomatiques relativement sombres et d'un manque flagrant d'expérience managériale. Le tempérament et les capacités de prédilection d'Akharbach pourront facilement répondre à un besoin pressant au sein de l'UA, celui de relever le défi d'une direction apte à dynamiser les projets cruciaux du continent, notamment l'Agenda 2063. La contribution ciblée et pragmatique que pourrait apporter le Maroc à l'UA est susceptible d'initier une impulsion positive, essentielle à la réalisation des objectifs de développement durable au cours des prochaines années.