Les forces libérales au Maroc s'orientent vers la création d'un pôle libéral unifié, a souligné, vendredi à Rabat, le président du réseau des libéraux arabes et membre du bureau politique de l'Union constitutionnelle (UC), M. Mohamed Tamaldou. Intervenant à l'ouverture d'un atelier de travail international sur "les parlements dans le monde arabe : les opportunités et les défis des partis politiques libéraux", M. Tamaldou a affirmé que les forces libérales font aujourd'hui montre d'une grande audace pour créer un pôle libéral uni afin de réaliser la démocratie, le développement et la justice sociale. Le Maroc a franchi d'importantes étapes dans le domaine du renforcement de la démocratie, devenant ainsi un modèle à suivre dans le monde arabe, a-t-il ajouté, relevant que le principal défi auquel font actuellement face les partis libéraux arabes réside dans l'amélioration des processus d'application de la démocratie. M. Tamaldou a, en outre, mis en avant le rôle des partis libéraux arabes dans l'animation et la dynamisation des parlements, en tant que cadres d'expertise et d'échange d'idées. Pour sa part, le président de l'UC, M. Mohamed Abied a indiqué que cette rencontre intervient quelques jours après un événement important qu'a connu la famille libérale marocaine, à savoir la signature d'un communiqué conjoint entre l'UC et le Rassemblement national des indépendants (RNI) scellant une alliance politique ouverte dans le but de créer un pôle libéral fort, apte à élaborer et à mettre en place des politiques et des stratégies libérales audacieuses. Selon M. Abied, les forces libérales marocaines, qui ont choisi aujourd'hui de renforcer leurs rangs, amorcent une nouvelle dynamique politique tendant à rationaliser le paysage partisan national. Le projet démocratique moderniste, a-t-il dit, a besoin d'une alliance libérale forte qui garantit son succès, d'autant plus que le Maroc a enregistré des progrès importants dans les domaines du développement humain, de la régionalisation élargie, du contrôle de la concurrence, de la moralisation de la vie publique, de l'égalité homme-femme, et la consolidation de la solidarité sociale. Abondant dans le même sens, le secrétaire général du Mouvement populaire (MP), M. Mohand Laensar, a estimé que le débat sur un pôle libéral au Maroc et la décision de le créer est un fait réaliste. Il a estimé que le travail est de longue haleine pour le mouvement libéral dans le monde arabe à cause de certaines allégations, telles celles cherchant à imputer au libéralisme toutes les crises que vit le monde, oubliant que c'est le système libéral qui parvient à surmonter ce genre de crises. M. Laensar a appelé les partis libéraux à la vigilance et la mobilisation pour vulgariser la pensée et les politiques libérales qui sont, désormais, la solution idoine pour le développement des pays arabes. De son côté, le président du RNI, M. Salaheddine Mezouar a souligné que depuis sa création, ce parti a toujours été convaincu de l'idéologie libérale, rappelant que le RNI a annoncé, lors de son conseil national tenu en janvier dernier à Marrakech, qu'il prône le libéralisme social. Et de souligner que l'ouverture d'un nouveau débat sur le libéralisme confirme la conviction du RNI de l'économie du marché et de la solidarité sociale. La séance d'ouverture de cet atelier international s'est déroulée en présence de M. Hans Van Baalen, membre du parlement européen et président de "Liberal international".