Les banques ont réalisé en 2010, sur la base de leur activité au Maroc, un bénéfice net cumulé en hausse de 5,4 pc à 9,7 milliards de dirhams (MMDH), selon un rapport de Bank Al-Maghrib. +Hausse du bénéfice net cumulé des banques due à une bonne tenue du PNB+
Cette augmentation est due à la bonne tenue du produit net bancaire (PNB) généré par les activités d'intermédiation et de prestation de services et les revenus tirés des opérations de marché ayant marqué une croissance soutenue mais inférieure à celle de l'exercice précédent, explique la Banque centrale qui vient de publier son rapport annuel sur "le contrôle, l'activité et les résultats des établissements de crédit". Cette hausse s'explique également par l'amélioration du coefficient d'exploitation qui a baissé de 1,2 point à 46,3 pc, ajoute la même source. +Le résultat net cumulé des banques dépasse les 10 MMDH+
Les huit groupes bancaires, établissant leurs états financiers sur base consolidée, ont réalisé un résultat net cumulé de 10,5 MMDH, en redressement de 12 pc après un léger recul en 2009, tirant profit de la consolidation des différents métiers et de la diversification de leurs activités, indique Bank Al-Maghrib. La bonne orientation du PNB de ces groupes a été confortée par une progression moins importante du coût du risque comparativement à 2009, en dépit de la constitution de provisions complémentaires pour la couverture des risques liés notamment à la dégradation de l'environnement politique sur le plan régional. Par ailleurs, l'institut d'émission relève une augmentation de 9,3 pc du total des concours des établissements de crédit, après une hausse de 10,7 pc en 2009. Cette décélération résulte essentiellement du ralentissement, à nouveau, des facilités à la promotion immobilière, alors que les crédits finançant l'acquisition de logements par les ménages et l'investissement continuent à enregistrer des taux de croissance à deux chiffres. Pour sa part, le taux moyen des créances en souffrance de ces établissements a reculé de 6 à 5,5 pc et celui des banques, en particulier, a baissé à 4,8 pc. Toutefois, le coût du risque de crédit, à l'instar de 2009, a pesé sur leurs résultats notamment ceux des sociétés de crédit à la consommation. Grâce à l'évolution maitrisée des risques pondérés et la mise en réserve d'une partie des bénéfices plus importante que l'année précédente, le ratio de solvabilité moyen des banques, sur base consolidée, s'est amélioré à 12,7 pc contre 12 pc en 2009. L'ensemble de ces éléments confirment de nouveau la résilience du système bancaire, conclut le rapport.