Le projet de la nouvelle constitution annoncé vendredi par SM le Roi Mohammed VI, constitue "une lueur d'espoir opportune" pour une région arabe en proie à des tumultes sociopolitiques, écrit vendredi le "Wall Street Journal" dans sa page éditoriale. "Le Roi Mohammed VI a mis sur les rails un train de réformes politiques", au moment même où les attentes populaires ont été "réprimées dans le sang" dans certains pays arabes et où "la transition démocratique en Tunisie et en Egypte semble sur une voie tortueuse", souligne le journal de référence des milieux d'affaires et de prise de décisions aux Etats Unis, dans une analyse intitulée: "Le discours du Roi du Maroc". Le "Wall Street Journal" rappelle, dans ce contexte, que "l'expérience a démontré tout au long de ces trois dernières décennies, notamment en Corée du sud, au Chili, en Europe Centrale et en Afrique du sud, que l'émergence des démocraties intervient plus facilement et de manière plus solide à travers un processus de négociations". "Ce processus évolutif requiert un leadership éclairé et une opposition qui conçoit le compromis comme étant une vertu tout en évitant les voies qui conduisent aux bains de sang", fait observer la publication, tout en qualifiant le projet de la nouvelle constitution d'"opportunité (...) à même de constituer un exemple pour le reste de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord". En étant à l'écoute de Son peuple, SM le Roi Mohammed VI a ainsi "ouvert la voie à davantage de libéralisation politique", souligne le "Wall Street Journal" en estimant qu'il s'agit là d'une "invitation qu'il convient de saisir comme il se doit".