Au moment où des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du nord sont en proie à des soulèvements populaires, le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI, le 9 mars, a fait naitre un "nouvel espoir" pour la région MENA, estime mercredi le Wall Street Journal dans sa page éditoriale. "Un nouvelle donne a vu le jour la semaine dernière au Maroc et a fait naitre un nouvel espoir pour la région arabe", tant et si bien que la feuille de route tracée par le Souverain a été qualifiée par les Marocains de "Révolution du Roi", souligne le journal des milieux d'affaires et de la finance aux Etats Unis. Pour mettre en oeuvre cet agenda de réformes, que "les pays du voisinage et les décideurs occidentaux seraient bien avisés d'en examiner la portée", SM le Roi Mohammed VI a procédé à l'installation de la Commission consultative de révision de la Constitution, en application du contenu du discours royal de mercredi dernier, souligne la publication américaine. Ces réformes constitutionnelles visent "une séparation des pouvoirs, y compris une justice indépendante, une répartition plus égalitaire de la gouvernance territoriale à travers toutes les provinces du Royaume, ainsi qu'une série d'amendements qui viennent consolider les libertés individuelles, les droits de l'homme et l'égalité entre l'homme et la femme", fait observer Ahmed Charai, auteur de l'article, qui cite aussi la consécration de l'amazighité en tant que partie intégrante de l'identité marocaine. Le contenu du discours royal, relève le journal, s'inscrit le cadre d'une continuité et d'un agenda de réformes constructives initiées par le Souverain, citant à titre d'exemple l'Instance Equité et Réconciliation, la première du genre dans le monde musulman, qui a pu solder le passif des violations passées des droits de l'Homme. Le Wall Street Journal note, par ailleurs, que tout au long de son histoire, le Maroc a toujours su se démarquer des idéologies totalitaires, rappelant que lorsque le gouvernement de Vichy voulait imposer ses lois antisémites scélérates et racistes au Maroc, feu SM Mohammed V, "a placé sous son aile protectrice les citoyens de confession juive", rappelant dans ce contexte le caractère pacifique, stable et conciliant du nationalisme marocain.