L'octroi mardi au Maroc du statut de "Partenaire pour la démocratie" auprès de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) est un "moment historique", qui pourrait être comparé à la chute du mur de Berlin, s'est félicité Mlvut Cavusoglu, président de cette institution parlementaire paneuropéenne. "Maintenant que le Maroc est devenu notre premier partenaire pour la démocratie, le Conseil de l'Europe acquiert une dimension nouvelle. Une dimension qui peut être comparée à ce que nous avons vécu après la chute du mur de Berlin", a-t-il affirmé à l'issue du vote à l'unanimité de la résolution entérinant ce statut. "Bien qu'il n'y ait jamais eu de murs physiques entre nous, en Europe, et nos plus proches voisins, il y avait, malheureusement, beaucoup d'incompréhension et de préjugés des deux côtés", a-t-il estimé lors de cette séance plénière marquée par la présence d'une importante délégation parlementaire marocaine, conduite par les présidents des deux Chambres, MM. Abdelwahed Radi et Mohamed Cheikh Biadillah. Le président de l'APCE a, pourtant, noté que les deux rives de la Méditerranée ont "beaucoup en commun", dont l'"aspiration à la paix, la prospérité, l'égalité des droits et la primauté du droit". "Comme en 1989, nous inaugurons aujourd'hui une nouvelle ouverture, tant pour le Conseil de l'Europe que pour nos partenaires. C'est une situation de donnant-donnant, dans laquelle notre organisation peut partager nos énormes acquis dans le domaine de la démocratie, des droits humains et da primauté du droit, mais dans le même temps apprendre de nos collègues au sujet de leurs réalités, leurs besoins et leurs aspirations", a-t-il ajouté. M. Cavusoglu a relevé que "le vote d'aujourd'hui est une reconnaissance du travail acharné et des réformes ambitieuses menées au Maroc au cours des dernières années", estimant "important que le Maroc continue sur la voie de la transformation démocratique". Il a, par ailleurs, salué "les réformes constitutionnelles qui ont été présentées par le Roi Mohammed VI vendredi dernier et qui seront soumis à un référendum le 1er juillet". "Nous espérons que la mise en œuvre de ces réformes sera menée en étroite collaboration avec la Commission de Venise (du Conseil de l'Europe, ndlr) et que les prochaines élections parlementaires se dérouleront conformément aux normes du Conseil l'Europe", a-t-il dit, en exprimant la disposition de l'APCE à apporter son aide dans leur préparation et dans l'observation le jour du scrutin.