Des élus des deux chambres du Parlement prennent part actuellement à la session du printemps de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) à Strasbourg (Est de la France) pour appuyer la candidature du Maroc au statut de partenaire de la démocratie auprès de l'institution paneuropéenne. Conduite par Saâd Eddine El Othmani, député du PJD à la Chambre des représentants, la délégation parlementaire marocaine a rencontré, lundi, Mme Nursuna Memecan, rapporteuse de la commission de l'égalité des chances entre hommes et femmes sur le statut de partenaire de la démocratie. Les membres de la délégation ont mis l'accent à cette occasion sur les avancées enregistrées au Maroc en matière de promotion de la femme sur les plans, notamment politique, de la famille et de l'éducation, a déclaré M. El Othmani à la MAP. Les élus marocains tiendront des rencontres avec les présidents des différents groupes parlementaires représentés à l'Assemblée paneuropéenne, notamment M. Luca Volonte, président du groupe du Parti populaire européen (PPE, droite), chargé d'élaborer un rapport sur la candidature du Parlement marocain au statut de "partenaire pour la démocratie" auprès de l'APCE. Ils assisteront également à la présentation d'un avant-rapport de M. Volonte devant la commission politique concernant la candidature marocaine. Le rapporteur avait, rappelle-t-on, effectué une visite d'information au Maroc, du 1er au 3 mars, au cours de laquelle il a eu des entretiens avec les présidents des deux Chambres, les présidents des groupes politiques, ainsi qu'avec d'autres responsables et représentants de la société civile. La délégation parlementaire marocaine rencontrera, par ailleurs, le président de l'APCE, Mevlut Cavusoglu, et le Secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, pour les inciter à soutenir la résolution finale en faveur de la candidature du Maroc, prévue lors de la prochaine session, fin juin. Selon M. El Othmani, "le Maroc est bien placé" pour prétendre à ce nouveau statut auprès de l'APCE, puisqu'"il répond à tous les critères requis par le Conseil de l'Europe en matière de démocratie, des droits de l'Homme et d'égalité entre les Hommes et les femmes...". "Le nouveau chantier de la révision constitutionnelle, une première au Maroc au vu de son ampleur, ainsi que les récentes mesures concernant notamment la régionalisation, la création du Conseil national des droits de l'Homme et de l'Institution du Médiateur, conforteront davantage l'aspiration du Maroc à ce nouveau statut" auprès de l'institution paneuropéenne, a-t-il ajouté. Par ailleurs, la délégation, qui comprend également le député Ouadie Benabdellah (RNI), et les conseillers Lahcen Bijdiguen (RNI) et Ahmed El Gour (PAM), assistera aux travaux de la sous-commission de la migration et présentera à cette occasion un rapport sur les efforts du Maroc dans la lutte contre l'immigration clandestine. Parmi les points forts de la session de printemps figurent notamment le débat sur la dimension religieuse du dialogue interculturel, le mardi 12, et l'allocution, le lendemain, du Premier ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan. L'APCE regroupe 318 membres issus des parlements des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe. En avril 2010, le parlement marocain a été le premier parlement à avoir officiellement déposé sa candidature au statut de "partenaire pour la démocratie". Ce statut, nouvellement créé par l'APCE, permet aux délégations parlementaires des pays de la rive sud de la Méditerranée, du Proche-Orient et de l'Asie centrale de participer aux travaux de l'Assemblée. Le Maroc siège déjà dans deux organes du Conseil de l'Europe: la Commission européenne pour la démocratie par le droit (plus connue sous le nom de la Commission de Venise) depuis 2007, et au Centre européen pour l'interdépendance et la solidarité mondiale (Centre Nord-Sud) depuis 2009.