L'Union de l'Action Féminine (UAF) a interpelé, jeudi, le Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU au sujet des violations des droits humains commises à l'encontre des femmes séquestrées à Tindouf, "dans la plus grande prison à ciel ouvert au monde et qui n'a rien à envier aux camps de concentration dignes des épisodes les plus sombres de l'histoire humaine". Des milliers de femmes et de jeunes filles sont aujourd'hui enfermées dans ces camps de concentration, à la merci des dirigeants de cette milice séparatiste et avec le soutien de la sécurité militaire algérienne. Certaines parmi elles auraient souhaité témoigner aujourd'hui devant votre assemblée, mais ce privilège est réservé à celles et à ceux qui s'exécutent aveuglement aux consignes de la milice séparatiste et de ses commanditaires algériens, a fait savoir la déléguée de cette ONG, Maimouna Essayed, qui intervenait en plénière du Conseil. Vu ces horribles exactions que la conscience ne nous permet pas de passer sous silence, a ajouté l'intervenante, notre organisation interpelle le Conseil pour faire cesser ces violations et rendre justice à cette population séquestrée par le polisario, dans la plus grande prison à ciel ouvert au monde et qui n'a rien à envier aux camps de concentration dignes des épisodes les plus sombres de l'histoire humaine. L'UAF a dénoncé le siège imposé aux camps de Tindouf interdits aux ONG et aux mécanismes onusiens des droits de l'homme, sollicitant à cet effet, le soutien du CDH et de toute la communauté internationale, pour la libération des familles qui demeurent en captivité et leur permettre de rejoindre les leurs dans le Sahara Marocain. L'intervenante a, de même, demandé l'intervention du Conseil pour amener les autorités algériennes à permettre un accès individuel et un recensement des séquestrés dans les camps de Tindouf.