L'Union de l'Action Féminine (UAF) a fait part, mardi devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, de sa préoccupation par la violence physique, morale et psychologique que subissent les femmes dans les camps de Tindouf. "Notre ONG est particulièrement préoccupée par la violence, non seulement physique, mais également morale et psychologique que subissent les femmes dans les camps militarisés administrés par des groupes séparatistes armés", a indiqué la représentante de l'ONG lors de la plénière du CDH, dans le cadre de sa 14ème session. Elle a déploré qu'en l'absence de toute protection internationale et devant le refus des milices et des Etats qui les soutiennent de permettre l'accès des organismes onusiens et des ONG dans ces camps, les femmes ne disposent d'aucun moyen de faire parvenir leurs doléances à la communauté internationale. Exposant devant le Conseil la question des femmes détenues depuis des décennies dans les camps du mouvement séparatiste du Polisario, l'ONG a fait observer que ces femmes sont victimes de violences physiques, de procréation forcée, d'absence d'accès aux soins médicaux auxquelles s'ajoutent des conditions de vie déplorables dans une prison à ciel ouvert, dans les conditions climatiques les plus difficiles. L'Union de l'Action Féminine invite les rapporteurs spéciaux à s'intéresser à la situation des ces femmes ainsi qu'à d'autres situations de par le monde, a insisté la représentante de l'ONG, qui a aussi appelé le Conseil à oeuvrer en vue de l'accès libre des organisations internationales des droits de l'homme aux camps de Tindouf pour venir en aide aux femmes détenues. Elle a de même attiré l'attention du CDH sur la situation des millions de femmes dans le monde qui demeurent aujourd'hui victimes de violations de leurs droits les plus élémentaires du fait de l'absence d'une législation nationale qui les protège ou à cause des situations de conflits.