Mme Hajbouha Zoubeir, présidente de l'Association des Femmes entrepreneurs à Laâyoune (Amfed) a attiré, mardi, l'attention du Conseil des Droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, sur les violations des droits humains commises à l'encontre des femmes dans les camps du Polisario, au sud-ouest de l'Algérie. Des milliers de femmes et de jeunes filles sont aujourd'hui oubliées dans les camps du polisario et livrées à la merci des dirigeants de ce mouvement séparatiste qui les incite à la procréation forcée, loin de toute protection, a dénoncé Mme Zoubeir, qui s'exprimait lors de la 13ème session du CDH. Elle a indiqué que les révélations des femmes ayant fui la séquestration font état de torture, de travail forcé, d'une situation sanitaire déplorable et d'une mortalité élevée chez les jeunes mères et chez leur nouveaux-nés. A cela, a-t-elle poursuivi, s'ajoutent des conditions de vie insupportable, dans un climat extrêmement dur pour toute une population civile dépourvue de tous ses droits. Elle a rapporté que des femmes de la Tribu Laayaycha ont vu récemment leurs revendications pacifiques de l'amélioration de leurs conditions de vie sauvagement réprimées par la junte du polisario, devant le silence complice des autorités algériennes dont le territoire sert de base arrière à cette milice séparatiste armée. L'intervenante a enfin lancé un appel urgent aux membres du Conseil, ainsi qu'à la communauté internationale pour que des mesures urgentes et adéquates soient prises afin de rendre justice à ces femmes et leur permettre de rejoindre leurs familles, qui, a-t-elle fait remarquer, se sont déjà autodéterminées en choisissant une vie digne parmi les leurs au sud du Maroc.